NAO 2019: Pour de véritables augmentations de salaires!

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Les NAO 2019 ont débuté avec beaucoup de retard. Solidaires défend des augmentations générales à la hauteur des profits réalisés par Continental en 2018. La progression des carrières en production, la résorption des inégalités professionnelles, une formation permanente pour toutes et tous (avec les moyens associés), ainsi que l’amélioration de la qualité de vie au travail sont les autres enjeux de ces négociations.

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NAO 2018: les négociations n’étaient pas loyales, elles doivent être rouvertes!

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La direction a trompé les salariés et leurs représentants

Nous avons annoncé un profit 2017 de 100 millions d’euros sur la base des données fournies par la direction pendant les NAO.

L’un des objets des NAO est la répartition des profits qui résultent de notre travail et de notre performance collective. Nous avons expliqué pourquoi la politique salariale de Continental n’était pas adaptée à des résultats une nouvelle fois exceptionnels et pourquoi les syndicats ne devaient pas signer l’accord proposé (voir ici et ici).

Lors du comité d’entreprise du 26 mars, la direction a informé les représentants des salariés que le bénéfice 2017 s’est élevé à 112 millions d’euros, soit plus de 12% de plus qu’annoncé lors des NAO.

De plus, la direction a reconnu qu’elle avait cette information depuis le 16 janvier, soit avant l’ouverture des négociations.

La confiance une valeur de Continental?

La confiance est une des quatre valeurs que Continental affiche partout sur les murs de l’entreprise et dans sa communication aux salariés. Manipuler les informations sur les résultats de l’entreprise est une attitude déloyale vis à vis des salariés et de leurs représentants. Cette attitude est en totale contradiction avec la valeur « confiance » affichée.

Encore une fois les syndicats de l’alliance (FO-CFTC-CGC) ont apposé leur signature à un accord injuste établi sur la base d’informations volontairement cachées.

Les NAO doivent être rouvertes. Nous demandons des augmentations générales sans conditions de 3% avec un talon minimum de 80 euros.

NAO 2018: Pourquoi il ne faut pas signer cet accord

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Plus de profits mais une politique salariale en berne

Alors que les années exceptionnelles se succèdent, la politique sociale de Conti ne cesse de baisser.

En 5 ans, le chiffre d’affaire a cru de plus de 50 % , le bénéfice de 72 %, les effectifs sont restés quasi stables (si on ne compte pas les 150 personnes ajoutées aux effectifs suite au rachat de VALEO Cergy et SYNERJECT), la précarité progresse, et le montant total en euros des augmentations générales et individuelles distribuées aux salariés est en baisse de 17 % !

Un virage vers une dangereuse individualisation des salaires « à la tête du client »

Dans l’accord que nous propose notre direction cette année, le talon a disparu et l’individualisation des salaires « à la tête du client » se généralise pour toutes les catégories.

Le budget total des augmentations générales (AG) et individuelles (AI) à 2,2% correspond à une augmentation réelle de moins de 1% une fois enlevée l’inflation de 1,3%.

Pour la direction cela permet de belles économies, puisque seule 1 personne sur 3 sera augmentée de plus de 1,9 % (c’est ce qui s’est passé les années passées comme le montrent les statistiques).

Les primes ne remplacent pas les salaires

Pour masquer la faiblesse des augmentations de salaire, elle ajoute dans sa com la baisse des cotisations salariales intervenues en début d’année ! Et pour donner une impression de « PLUS », la direction a multiplié les primes, avec des différences importantes en fonction des statuts : 700 personnes auront une prime de 150€ (soit moins de 10 € net par mois !), d’autres auront plus de 1000€ (mais l’an prochain).

Aucun engagement sur une augmentation réelle des effectifs

Toutes les organisations syndicales ont demandé des embauches significatives. La direction en a promis, mais sans s’engager sur une augmentation des effectifs. Autrement dit, tout juste de quoi remplacer les départs, rien de plus que les années passées.

Mise en place sans négociation d’un système de rémunération variable opaque pour les cadres

Enfin, la mise en place d’une nouvelle politique de rémunération pour les cadres n’a pas sa place dans un accord de type NAO. D’une part, ce n’est pas l’objet, puisque on négocie des mesures qui s’appliquent un an (Négociations Annuelles Obligatoires). D’autre part, ce type de négociation nécessite la diffusion des informations qui permettent d’engager une négociation « sincère et loyale» telle que définie dans le code du travail . Or, aucun élément n’a pu être débattu, personne n’a accès à la fameuse procédure «Continental Grading », encore moins aux critères retenus, aux effectifs dans chaque catégorie, au planning, à l’impact que cela aura sur le travail de chacun, …bref on nous demande de nous engager sur un système dont personne, même pas la direction, ne sait comment cela marchera !

NAO 2018 – Un fourre tout pour masquer une politique salariale au rabais

Il y a un côté foire à tout dans cet accord, on y trouve des assouplissements pour le site de Toulouse (est-ce l’objet d’une telle négociation ?), des mesures qui concernent d’autres accords (Intéressement, CET), …

Notre capacité à obtenir des résultats dépend de notre mobilisation

Les actions de débrayage ont permis de faire reculer notre direction dans sa volonté de supprimer les négociations annuelles sur les salaires. Elles ont permis d’obtenir un budget AG+AI un peu plus important. A l’avenir il est nécessaire de se mobiliser plus nombreux si nous voulons que nos salaires progressent autant que les profits et la richesse que nous créons par notre travail ensemble !

NOUS ENGAGEONS TOUTES LES ORGANISATIONS SYNDICALES A NE PAS SIGNER CET ACCORD.

NAO 2018: nous valons plus que ça, débrayons pour défendre nos droits!

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Continental Automotive France = 100 Millions d’Euros de Bénéfices en 2017.

Après des années de modération imposée, les augmentations proposées par la direction sont trop faibles et injustes : AG+AI de 2,2 % !!! Le compte n’y est pas.

Vous n’êtes pas contents ?

Faites le savoir !!!

Comme nos collègues de Foix qui ont débrayé plusieurs fois depuis la semaine dernière, envoyons un message clair à notre direction en débrayant pendant la prochaine réunion de négociation du 28 février.

ASSEMBLÉES GÉNÉRALES à Toulouse et à Boussens

Mercredi 28 Février à 9h

NAO 2018 – AG sur les sites pour de véritables augmentations de salaire!

Temps de lecture: < 1 minute(mise à jour mercredi 21/02)

Les syndicats Solidaires, CFDT et CGT appellent les salariés de Continental Automotive à se réunir en assemblées générales dans les établissements de Midi Pyrénées pour faire le point sur les NAO en cours et définir ensemble les moyens d’actions pour faire aboutir nos revendications.

AG à Foix le mardi 13 février à 13h30, au cours de laquelle un débrayage a été décidé.

Première AG à Toulouse le jeudi 15 février à 13h30.

Une nouvelle AG est prévue à Toulouse, lundi 19 à 13h30 pour faire le point sur les propositions de la direction.

Une assemblée générale a été organisée à Boussens mardi 20.

Suite à la séance de négociation du mercredi 21, une nouvelle AG est appelée à Toulouse jeudi 22 à 13h30.

LA PARTICIPATION DE DE TOUTES ET TOUS EST INDISPENSABLE POUR FAIRE AVANCER NOS REVENDICATIONS.

 

NAO 2018 – Foix: débrayages dans les équipes et revendications

Temps de lecture: < 1 minute(mis à jour le 18/02/2018)

A l’usine de Foix, vendredi 16 février, les équipes de nuit et du matin ont débrayé et envoyé à la direction leurs revendications:

« Les employés de l’équipe de matin du site de Foix ont décidé un débrayage ce jour à partir de 05h30..
Ce débrayage donne suite aux revendications  suivantes :
        – NAO tous les ans.
        – budget augmentation générale =  5.5% avec  talon minimum 70 euros  pour tous sur 1 an (sans condition) .
        – budget repositionnement = 0.50%  sur 1 an
        – intéressement 3500 euros avec supplément  intéressement compris.
        – participation idem à 2016.
        – primes résultat exceptionnel  250 euros sans conditions.
        – Qualité de Vie au Travail.
                Organisation SMD
                        2 personnes par lignes
                        Gestion du laser
                Organisation Ilots final
                        manque de personnel ( CMEA, Opérateurs)
                        Respect des fonctions de chacun
                        Mise en place d’une équipe préventive permanente.
        maintient des conditions de fidélité
        Revalorisation positive de la prime d’équipe« 

NEWS: Dimanche 18 février, débrayages aussi dans les équipes de week-end à Foix.

Une grande victoire pour IG Metall

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Une grande victoire pour IG Metall crée un précédent en matière d’équilibre entre travail et vie privée

(IndustriALL 06.02.2018)

L’affilié allemand d’IndustriALL Global Union, IG Metall, a remporté une victoire dans le secteur de la métallurgie et de la construction automobile qui servira de précédent en donnant aux travailleurs le droit de déterminer l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.

IG Metall a imposé sa revendication majeure, à savoir que les travailleurs aient le droit de réduire leur semaine de travail normale de 35 heures à 28 heures sur une durée pouvant aller jusqu’à deux ans pour des obligations familiales ou pour prendre soin de proches. C’est la première fois qu’un grand accord conclu par un syndicat met en avant le temps de travail plutôt que les salaires.

La convention collective, qui couvre l’ensemble du secteur, a été conclue pour une durée de deux ans par le syndicat avec l’organisation des employeurs de l’Allemagne du Sud-ouest, Südwestmetall, après plusieurs cycles de négociations tendues et une série de grèves d’avertissement de 24 heures, les premières depuis 34 ans.

Ces grèves ont coûté à des constructeurs tels que Porsche, Daimler, BMW et Airbus près de 200 millions € en perte de production. IG Metall avait menacé de demander à ses adhérents de voter un élargissement de l’action collective en l’absence d’une offre sérieuse des employeurs.

L’accord couvre 900.000 travailleurs du cœur industriel de l’Allemagne. Il faut s’attendre à ce que des organisations patronales d’autres régions acceptent les mêmes conditions; ce seront alors 3,9 millions de travailleurs qui seront concernés.

La nouvelle convention prévoit une hausse des salaires de 4,3 pour cent pendant 27 mois, plus des prestations supplémentaires. Au départ, IG Metall réclamait 6 pour cent tandis que les employeurs n’offraient que 2,3 pour cent. Par la suite, le syndicat a décliné une offre de 6,8 pour cent, maintenant sa revendication d’une réduction du temps de travail.

Cet accord sonne la fin d’une décennie d’austérité salariale en Allemagne, sur fond de forte reprise économique et de taux de chômage le plus bas depuis la réunification du pays en 1990. Les employeurs et la Banque centrale européenne attendaient anxieusement les résultats de ces négociations qui influenceront les conventions salariales et les prévisions économiques sur tout le continent.

« Cette convention collective est un jalon sur la voie d’un monde du travail moderne d’autodétermination », a déclaré le Président d’IG Metall et d’IndustriALL, Jörg Hofmann.

Le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, déclare :

« Dans le passé, les entreprises réclamaient de la flexibilité des travailleurs, et pas l’inverse. La situation s’est inversée. Donner aux travailleurs le droit de réduire leur temps de travail et de déterminer l’équilibre qu’ils veulent entre travail et vie privée est une réaction excellente des syndicats à Industrie 4.0.

« Avec les nouvelles technologies, la productivité continue à augmenter sans qu’il faille créer de nouveaux emplois. Le droit de travailler moins, tout en gagnant suffisamment, est une contrepartie essentielle. Les gains de productivité obtenus par Industrie 4.0 doivent être partagés avec la société et les travailleurs, et la réduction du temps de travail est une manière d’éviter davantage de concentration des richesses dans les poches d’une minorité.

« La hausse des salaires va aussi stimuler l’économie allemande par le bas. »

Avec près de trois millions d’adhérents, IG Metall est un des plus grands et des plus puissants syndicats au monde.

IG METALL : la grève paie!

Temps de lecture: < 1 minuteL’accord négocié entre les représentants d’IG Metall et de la fédération patronale régionale Südwestmetall prévoit notamment une augmentation de 4,3% des salaires en avril et une hausse d’autres éléments de rémunération étalée sur 27 mois, a précisé devant la presse Roman Zitzelsberger, dirigeant d’IG Metall dans le Bade-Wurtemberg.

En plus de l’augmentation d’avril, les salariés toucheront des primes mensuelles de 100 euros de janvier à mars. A partir de 2019, l’accord prévoit aussi une prime annuelle fixe de 400 euros et un versement équivalent à 27,5% de leur congés payés mensuels.

Autre demande clef du syndicat entérinée par l’accord, les salariés pourront réduire leur temps de travail hebdomadaire de 35 à 28 heures pour s’occuper de leurs enfants ou prendre en charge des parents malades ou âgés sur une période maximale de deux ans.

NAO 2018 – Nos revendications

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Solidaires est une nouvelle section syndicale au sein de Continental Automotive. Elle n’a donc pas, légalement parlant (même si ses représentants ont des mandats de délégués du personnel, d’élus au comité d’entreprise ou d’élus au CHSCT) une représentativité lui permettant de participer ou même d’assister aux NAO en 2018.

En tant que Solidaires, nous soutenons un certain nombre de revendications conformes à nos valeurs et appelons les salariés à se mobiliser avec nous et les organisations qui les défendent.

Des augmentations de salaires: 120 € minimum pour toutes et tous, sans conditions

Les augmentations dites au mérite sont un leurre pour les salariés et n’aboutissent qu’à répartir des augmentations misérables et à accroitre les inégalités. Dans notre entreprise, comme dans beaucoup d’autres, c’est la performance collective qui produit des profits de plus en plus importants. la politique de Continental « Pay for performance » n’est qu’un instrument de division des salariés qui se limite à distribuer des miettes des profits accumulés.

Les augmentations générales doivent être la base de la politique salariale. Elles doivent être en 2018 l’occasion de rattraper les politiques de modération imposées par la direction depuis plusieurs années, qui permettent à Continental d’accroître les profits sans que les salariés aient leur part.

Les augmentations générales n’empêchent pas des augmentations individuelles additionnelles permettant de reconnaitre les montées en compétences, en expérience, en responsabilités, les changements d’indices et de coefficients et la contribution aux résultats. Les augmentations individuelles, disposant d’un budget propre, doivent s’ajouter aux augmentations générales pour dynamiser les parcours professionnels.

Les politiques de participation et d’intéressement sont aujourd’hui dépassées. Qu’on en juge, au cours des dernières années, le « bonus d’intéressement » (qui n’est mentionné dans aucun accord et qui utilise un dispositif fiscal favorable à l’entreprise), fruit d’un marchandage à chaque NAO, est devenu l’élément principal (en montant) de la politique d’intéressement! Ce bonus agit comme une soupape de sécurité pour apaiser les revendications des salariés. Nous voulons désormais, des augmentations pérennes et cotisées qui permettent de construire nos futures retraites!

Dans nombre de pays européens, notamment l’Allemagne (nos collègues de Regensburg et de la métallurgie sont unis derrière le syndicat IG Metall), les augmentations sont générales, suivons leur exemple !

En France aussi, nos collègues de Continental Pneus, ont obtenu des augmentations générales en 2017.

Une vraie politique en faveur de l’égalité des Femmes et des Hommes et un vrai budget associé

Nous avons activement participé à la commission égalité professionnelle du comité d’entreprise et à cette occasion, nous avons pu mesurer le caractère permanent et persistent des inégalités entre les femmes et les hommes dans notre entreprise.

Parce que l’égalité n’est pas une option, parce que les salaires, les formations, les évolutions de carrière ne doivent pas dépendre du genre, nous militons pour une politique salariale active pour résorber les inégalités, dans toutes les catégories et plus particulièrement chez les ouvrières. Ces dernières voient leurs carrières bloquées (2 fois plus d’ancienneté pour les femmes au même coefficient) et de ce fait leurs rémunérations sont inférieures à celles des hommes de 15 à 20% en moyenne.

Une politique dynamique d’embauches en CDI

Parce que l’activité est là et que le recrutement permanent d’intérimaires en production ne correspond ni à l’esprit ni à la lettre de la loi.

Parce que la surcharge de travail nuit à la santé des salarié.e.s et à une vie de famille équilibrée.

Parce que la précarité ne peut pas être un mode de vie dans notre société.

 Ensemble, défendons nos revendications.