L’accords APC est arrêté mais qu’est-ce qui est réellement arrêté et que va-t-il se passer maintenant ? Vous allez le découvrir dans cet article ….
Qu’est ce qui est vraiment arrêté ?
Voici les principaux risques d’un accord APC :
- Il permet de modifier le salaire et/ou le temps de travail des salariés, et donc de revenir sur des acquis sociaux en se substituant au contrat de travail
- Le seul choix laissé aux salariés est d’accepter les nouvelles conditions… ou d’être licencié
- Les changements peuvent être à durée indéfinie sans date limite (et si bornés dans le temps, il faut décrire dans l’accord les conditions de retour)
Par contre, un accord APC doit être signé par la majorité des syndicats (nous avons refusé de signer).
En dehors d’un accord APC, des modifications substantielles du contrat de travail sont plus compliquées à mettre en œuvre.
Que va-t-il se passer maintenant ?
- La direction réfléchit toujours à optimiser la productivité !
- Elle planche sur un nouvel accord qui pourrait contenir les mêmes reculs sociaux que dans l’APC : gel des salaires, suppression de RTT, modification des modèles horaires ….
- Mais aussi les mesures liées aux départs des anciens : CPA et Accompagnement Social.
- Les négociations sont suspendues dans l’attente de la nouvelle proposition de la direction qui devrait être présentée le 17 décembre.
- Le projet « Saint Exupéry », sans l’APC, continue d’être analysé et approfondi par la production.
L’avis de Solidaires :
Nous sommes toujours ouverts à discuter des mesures permettant d’améliorer les coûts de production de l’usine de Toulouse, dans le respect du travail et des conditions de travail des salariés
Nous continuons à proposer des solutions possibles pour cela :
- Remplacement des anciens par des jeunes, ce qui diminue les salaires (appelé « effet Noria »)
- Prise en compte de la réduction des impôts de production
- Amélioration de l’efficacité en production
- ….
🥊Le « chantage » de la direction qui présente le CPA et l’Accompagnement Social comme une contrepartie aux efforts demandés est inacceptable : des mesures pour les personnes qui quittent l’entreprise ne peuvent pas compenser des reculs d’acquis sociaux pour les salariés qui continuent à travailler !
📅 En septembre la direction avait présenté un calendrier de négociations très serré, avec une date de signature au plus tard le 13 novembre. Maintenant, c’est repoussé au début d’année 2021 : comme quoi, l’urgence n’est pas si urgente et ce qui était soi-disant impossible devient possible.
Nous continuerons à résister à cette pression.
En octobre, la direction avait présenté aux salariés de production les mesures qu’elle imaginait (ne plus payer les pauses repas…) comme acquises, alors même que la négociation ne faisait que commencer ! Solidaires avait pris le parti de ne pas vous les détailler pour ne pas vous stresser inutilement, car nous n’avions pas l’intention de signer ce genre de propositions que nous jugions inacceptables.
- méfiez-vous des bruits de couloirs et des « informations » de la direction !
- à rapprochez-vous de vos élus
- à consultez régulièrement nos tracts sur le panneau d’affichage ou directement sur notre site.
Ensemble restons mobilisés et vigilants
