CAF: OU EN EST ACCELERATE ?

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Le plan de suppression d’effectif a été annoncé fin d’année 2023, où en est-on ….

Pas de bonne surprise, la direction n’a pas souhaité annuler le plan Accelerate, ni CRISP, ni GBS ni R&D excellence : les actionnaires veulent plus de dividendes ! Pour rappel, Continental Automotive est bénéficiaire aussi bien en France que dans le monde.

A la demande des syndicats, l’inspection du travail est venue nous rencontrer le 25 avril 2024. Lors de cette réunion, l’inspection du travail a entendu vos inquiétudes, le mal-être de certains salariés et a demandé par lettre à la direction de s’acquitter de certaines obligations légales comme un Plan de Prévention des Risques qui prend en compte la restructuration annoncée. L’inspection du travail va aussi nous permettre de vérifier le nombre et les causes des départs à Continental depuis juillet 2023. Elle a aussi déploré la quasi-absence de médecine du travail sur le site. Quant à la mise en place d’une cellule d’écoute psychologique, elle ne saurait constituer un plan de prévention des risques psycho-sociaux à elle seule.

En ce qui concerne le nombre de postes à supprimer, après les décomptes des départs dans les périmètres Accelerate (fonctions support, labo, usine) depuis juillet 2023, la direction nous a donné les chiffres suivants :

SUPRESSION DES POSTES EN FRANCE ENTRE 2024 ET 2025

ACCELERATE (fonctions support, labo, usine)EXCELLENCE (R&D)
De 127 à 137 suppressions de postes54 suppressions des postes

Reste donc selon la direction autour de 180 postes à supprimer : la direction affirme que c’est possible sans licenciements, Solidaires demande à ce qu’elle s’y engage.

Planning prévisionnel de la direction

MAIJUINJUILAOUTSEPOCTNOVDEC
Négociation avec la direction
    Mise à signature   
Mise en place de la réorganisation

Un planning, mais pour négocier quoi ? Nous ne le savons toujours pas : un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), un plan de départ volontaire autonome (PDV) voire un accord de rupture conventionnelle collectif (ARCC) ?

La direction est opposée à un PSE car il est plus contraignant pour l’entreprise mais plus protecteur pour les salariés. Elle semble souhaiter un accord de départ volontaire autonome. Un départ dans ce cadre n’est pas un licenciement économique puisque la rupture n’est pas imposée mais si les objectifs de départ ne sont pas atteints, la direction peut ouvrir une procédure de licenciement économique. Un PDV définit le nombre de postes et les secteurs concernés. Un PDV n’est pas ouvert à tout le monde et il ne faut pas s’attendre à des parachutes dorés. Les périmètres concernés sont encore inconnus et seule une partie des salariés seront concernés.

Ce planning est très serré. De plus, il inclut la période des congés d’été, ce qui ne permettra pas une bonne négociation ainsi qu’une bonne communication avec les salariés. Cela nous fait craindre un plan au rabais et des licenciements.


Contactez-nous pour vos retours, vos avis et vos questions !

Nous nous opposons à la suppression de postes et bien sûr à tout licenciement. Les salarié.e.s n’ont pas à payer pour que les actionnaires gagnent encore plus !

Extrait de la lettre de l’inspection du travail :

Suite à notre rencontre du 25 avril 2024, je vous informe que j’ai adressé ce jour (par voie postale) un courrier à votre employeur faisant état notamment :
– de la vive inquiétude des salariés vis-à-vis de la restructuration en cours.
– de l’existence de situations individuelles de personnes souffrant de troubles anxieux en lien avec leur incertitude sur leur avenir professionnel qui nous ont été dévoilés et qui sont présentes aussi bien sur le site de Toulouse que sur celui de Rambouillet.
– de la nécessité de mieux faire connaître la cellule d’écoute psychologique à tout le personnel, mais que celle-ci ne saurait suffire à répondre au mal-être engendré par l’incertitude professionnelle qui a été provoqué par les annonces de suppressions de postes, sans que le périmètre et les modalités pratiques soient connues.
– du fait que la formation des managers aux risques psychosociaux, qui ne peut être que positive, ne saurait également constituer à elle seule une mesure de prévention suffisante, étant donné l’étendue de l’inquiétude dans tout le personnel.
– qu’en plus, l’absence du médecin du travail durant cette période, engendrant un fonctionnement en mode dégradé du service de santé au travail, prive votre établissement d’un acteur dont l’appui serait particulièrement utile.

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