Retraite progressive d’un salarié du privé

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La retraite progressive permet de percevoir une fraction de la pension de retraite de base versée par le régime général de la Sécurité sociale tout en exerçant une activité à temps partiel. Vous pouvez demander la liquidation provisoire de la retraite progressive et en bénéficier tant que vous remplissez les conditions y ouvrant droit.

La retraite progressive est un dispositif d’aménagement de fin de carrière, qui vous permet de percevoir une partie de votre retraite tout en exerçant une activité à temps partiel. La retraite que vous percevez pendant cette période sera recalculée lors de votre départ à la retraite définitif.

Vous pouvez bénéficier de la retraite progressive du régime général de la Sécurité sociale si vous remplissez toutes les conditions suivantes :

  • avoir au moins 60 ans,
  • justifier d’une durée d’assurance retraite et de périodes reconnues équivalentes d’au moins 150 trimestres, prise en compte dans tous les régimes de retraite obligatoires auxquels vous avez cotisé,
  • exercer une seule activité salariée à temps partiel (fixée au minimum à 40% de la durée du travail applicable à l’entreprise et au maximum à 80% de cette même durée).

Par exception, vous ne pouvez pas bénéficier de la retraite progressive si :

  • vous êtes cadres au forfait-jours,
  • vous n’avez pas le statut de salarié et ne peuvent pas produire un contrat de travail (mandataires sociaux, dirigeants de sociétés commerciales),
  • vous êtes voyageur représentant placier (VRP), sauf si vous pouvez justifier de la durée à temps partiel de votre travail,
  • vous êtes artisan taxi affilié à l’assurance volontaire.

  À noter :

vous pouvez également bénéficier de la retraite progressive auprès des régimes de retraite complémentaire (Agirc-Arrco) .

Dès lors que vous remplissez les conditions ouvrant droit à la retraite progressive, vous devez adresser votre demande à votre caisse de retraite.

Vous devez joindre à cette demande tous les éléments suivants :

  • contrat de travail à temps partiel en cours d’exécution au point de départ de la retraite progressive (ou prenant effet à la même date),
  • déclaration sur l’honneur attestant que vous n’exercez pas d’autre activité professionnelle que celle ouvrant droit à la retraite progressive,
  • justificatif de non activité si vous exerciez une ou plusieurs activités non salariées (par exemple, certificat de radiation du RCS ou attestation de radiation de l’ordre professionnel dont vous releviez),
  • attestation de votre employeur faisant apparaître la durée du travail à temps plein applicable à l’entreprise.

Le bénéfice de la retraite progressive est ouvert tant que vous remplissez les conditions y ouvrant droit.

À l’issue de chaque période d’un an, vous devez justifier que vous exercez toujours une activité à temps partiel, par le biais d’un questionnaire de contrôle de la durée de travail adressé par la Cnav. Si vous n’y répondez pas, le bénéfice de votre fraction de pension de retraite est suspendu.

Le montant de la retraite progressive versée par la Sécurité sociale dépend :

  • des droits à la retraite que vous avez acquis lors de votre demande de retraite progressive,
  • de la durée de votre temps partiel.

Votre retraite progressive est déterminée en tenant compte de la même formule de calcul que pour votre retraite définitive. Si vous n’avez pas encore assez de trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein, votre retraite progressive fait l’objet d’une décote, dont le taux ne doit pas dépasser 25%.

Le montant que vous percevrez dépend la durée de votre temps partiel. Ainsi, vous percevrez seulement une fraction du montant de votre retraite progressive. Cette fraction est déterminée en calculant la différence entre 100% et votre durée de travail par rapport à la durée de travail à temps plein applicable à l’entreprise.

Par exemple, si votre durée de travail est de 60% par rapport au temps plein, vous percevez 40% du montant de la pension de retraite calculée par votre caisse de retraite.

La fin de la retraite progressive intervient à parti du 1er jour du mois suivant celui au cours duquel est intervenu le changement de situation qui justifie la suppression.

Vous trouverez l’article complet et les mises à jour sur le site de l’administration en cliquant sur le lien ICI.

Loi travail, attaques contre les fonctionnaires, austérité… toutes les raisons de se mobiliser

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Les mauvaises nouvelles s’accumulent. En dépit de la mise en scène de concertation, sans qu’aucune des mesures précises ne soit dévoilée, la loi travail 2 apparaît comme la promesse de l’attaque la plus violente contre le monde du travail, celle qui fait dire à Gattaz, patron des patrons qu’il est « sur un petit nuage ».

Les choses ne s’arrêtent pas là. Pas de concertation avec les fonctionnaires sur le gel du point d’indice, le rétablissement d’un jour de carence, les 120 000 suppressions d’emplois notamment.

Encore 67 000 jeunes en attente d’inscription à l’université, le budget des aides au logement amputé, alors que les plus riches vont gagner des millions avec la baisse de leur impôt sur la fortune.

Le résultat de telles politiques, nous le connaissons car les mêmes mesures produisent leurs effets dans d’autres pays :
-  en Allemagne où les lois Hartz ont créé des travailleurs et surtout des travailleuses pauvres en grande quantité, et des retraité-es au travail…
-  en Grèce et en Espagne où les coupes budgétaires réduisent les services publics à peau de chagrin, et où les protections collectives du droit du travail ont été en grandes partie supprimées. Là aussi pauvreté et détresse sociale.

Nous voulons renforcer les protections et les droits de ceux et celles qui travaillent dans le privé comme dans le public, défendre le droit au logement, à l’éducation et à la santé, augmenter les salaires et réduire le temps de travail, défendre les libertés publiques et individuelles.

Nous invitons toutes les organisations syndicales, tous ceux et celles qui partagent la conviction que de telles attaques vont nous affaiblir, nous appauvrir, diviser encore plus le tissu social, à s’unir pour riposter et à se rassembler à deux occasions.

– Le 30 août pour bloquer l’université d’été du Medef à Jouy en Josas (#le30BloquonsleMedef)

- Le 12 septembre en grève et en manifestation partout en France.

Texte complet du communiqué de presse: Solidaires-com3012