Restructuration à Continental : Quels impacts pour les salariés français ?

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Quel est le projet de Continental?

Le groupe Continental a décidé de créer 3 entités autonomes sous une holding mondiale Continental :

  • Rubber, qui regroupera les pneus et Contitech
  • Powertrain, qui contiendra tout le contrôle moteur, y compris les activités moteurs hybrides, moteurs électriques et batteries
  • Automotive, pour toutes les autres activités (Interior, …)

Cette nouvelle organisation doit être opérationnelle en totalité en 2020.

La première étape sera la création, au 1er janvier 2019, d’une nouvelle société légale monde pour Powertrain, avec une ouverture du capital prévue pour mi-2019.

Concernant la nouvelle société Automotive, elle sera structurée en 2020 en deux secteurs d’activité appelés « Automotive Driving Technologie » et « Vehicule Networking ». Un pôle « R & D » centralisé sera créé, qui servira ces 2 entités. Cela est supposé permettre des synergies entre toutes les activités de recherche et développement.

Quel impact pour les salariés de Continental Automotive en France ?

Une nouvelle société légale Powertrain France sera créée pour les activités contrôle moteur, qui cohabitera avec la société existante Continental Automotive France. Le partage sera réalisé de la façon suivante :

  • Les usines de Foix et de Boussens, les sites de Cergy et Rambouillet II, les activités de développement Engine System et S&A (Capteurs et Actuateurs) de Toulouse, ainsi que les activités de mise au point (Centre d’essais) seront affectées à la nouvelle société Powertrain France
  • L’usine de Toulouse, les autres activités de développement, ainsi que CES (Continental Engineering Services) resteront dans la société de droit français Continental Automotive France. Les filiales de CAF (Rambouillet 1, Rambouillet 3, CDSF) restent rattachées à CAF.
  • Il reste à déterminer dans quelles entités légales seront affectées les fonctions partagées (RH, IT, Finances…), les services prototypes, et les laboratoires.

Pour Powertrain, les contrats de travail seront transférés. Les accords d’entreprise continueront à s’appliquer pour une durée limitée, mais ils pourront être rediscutés / renégociés à l’échéance du transfert.

Prochaines Étapes

Le Comité d’Entreprise et les CHSCT actuels devront analyser et rendre un avis sur les conséquences pour l’ensemble des salarié.e.s de la nouvelle organisation. Les conditions de transfert des contrats de travail de CAF vers la nouvelle entité seront négociées par les partenaires sociaux.

Le CE actuel sera divisé en 2 CSE qui correspondront aux 2 entités légales. Il sera aussi nécessaire de négocier pour la mise en place de ces instances.

Les élections sont reportées en début d’année 2019. Il est pour nous capital que les deux élections se déroulent en même temps afin de ne pas priver les salarié.e.s de représentation.

Notre avis

Nous resterons très vigilants sur ce projet qui impliquera de très nombreux changements à court, moyen et long terme. Tous les salarié.e.s doivent trouver une place dans la nouvelle organisation, et à minima conserver des conditions de travail similaires. La séparation des œuvres sociales du Comité d’Entreprise actuel en 2 CSE, doit se faire de façon équitable et sans interruption de service pour l’ensemble des salarié.e.s . De même, il faudra trouver une organisation qui permette autant que possible une gestion commune.

Si vous avez des questions, des éléments que vous souhaitez faire remonter auprès de la Direction, nous vous proposons de nous rencontrer à la Maison des Syndicats, près du poste de garde principal à Toulouse.

Rendez-vous le mardi 31 juillet à 13H et/ou le jeudi 23 août à 13H.

Continental se réorganise, IPO de Powertrain en 2019

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Quelques éléments de la restructuration en cours à Continental à partir d’une dépêche de l’agence Reuters du 18/07/2018. Pour vous tenir informés des conséquences et des actions en cours et à venir en France, contactez et discutez avec vos représentants syndicaux.

FRANCFORT (Reuters) – Continental va introduire en Bourse sa division de transmissions dès le milieu de l’année prochaine dans le cadre d’une vaste réorganisation annoncée mercredi et destinée à adapter l’équipementier aux bouleversements en cours dans le secteur automobile avec l’essor des voitures électriques et autonomes.

Continental va introduire en Bourse sa division de transmissions dès le milieu de l’année prochaine dans le cadre de sa scission en trois entités distinctes qui seront placées à partir de 2020 sous le contrôle d’une holding, a annoncé mercredi l’équipementier automobile allemand.
 

Continental va se scinder en trois entités distinctes qui seront placées à partir de 2020 sous le contrôle d’une holding: une première pour les pneumatiques (Continental Rubber), une deuxième pour les châssis, les habitacles et la sécurité auxquels seront associées les technologies de conduite autonome (Continental Automotive) et une troisième, Powertrain, pour les systèmes de transmission.

Le groupe de Hanovre pense que ses principaux moteurs de croissance se trouvent dans les logiciels et les produits électroniques.

“C’est un jour historique pour Continental. Nous nous lançons à pleine vitesse dans l’avenir de la mobilité”, a dit le président du directoire, Elmar Degenhart, cité dans un communiqué.

L’action prenait 1,04% à 13h34 GMT en Bourse de Francfort, une progression toutefois moins forte que celle de l’indice du secteur européen de l’automobile, qui avançait de 1,46% au même moment.

La création de l’entité de transmissions, qui sera dotée dès le début de 2019 d’un nouveau nom et d’une nouvelle direction, va générer des coûts opérationnels estimés à 350 millions d’euros, a précisé l’équipementier allemand. Une grande partie de cette somme sera comptabilisée en 2018 et 2019.

Cette division, une fois cotée séparément du reste du groupe, pourrait ensuite participer à une consolidation ou à des partenariats dans son secteur, a dit Continental.

 

La vente d’une participation minoritaire dans la division pneumatiques, probablement via une IPO, représente une option pour l’avenir, a aussi déclaré Continental.

Edward Taylor; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison

Partage des richesses (Vidéo)

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Le capitalisme financier et l’actionnariat accentuent la casse sociale et la précarité des salarié.es.

Il n’y a jamais eu autant de richesses produites en France. Mais la « crise » et la « dette » permettent ses politiques antisociales au profit des riches.

Les conséquences : inégalités en hausses, baisse de moyens pour la santé, l’éducation, la protection sociale, la culture, le logement. Et c’est plus de souffrance au travail !

L’Union Syndicale Solidaires revendique un vrai partage des richesses, une augmentation des salaires et des pensions, mais aussi une taxation des produits financiers et la lutte contre l’évasion fiscale. Nous n’oublions pas de mener aussi le combat pour l’égalité salariale femme-homme !