Nous relayons ici l’appel national unitaires avec l’Union Syndicale Solidaires.
Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes.
Mais cette égalité est loin d’être effective.
C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !
Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.
Comme chaque année depuis 2014, l’Union syndicale Solidaires est engagée dans la préparation d’un 8 mars de grève des femmes.
Nous représentons 52% de la population française.
Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d’entretien, secrétaires, infirmières, aides à domiciles, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sage-femmes, hôtesses… Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n’est pas reconnue. Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur. Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n’avons pas d’autre choix.
Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20 h de tâches ménagères par semaine. Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15H40 nous travaillons gratuitement. Nous sommes retraitées et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes.
Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées,
lesbiennes, et nous cumulons les discriminations. Nous sommes des femmes
et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des
violences sexistes et sexuelles
Nous sommes des Brésiliennes, des
Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des
Indiennes, des Etats-Uniennes et nous sommes partout dans le monde
solidaires de toutes les femmes qui luttent contre les réactionnaires et
conservateurs au pouvoir
Pour dire que nous exigeons nos droits.
Pour exiger que notre travail soit reconnu et rémunéré. Pour imposer la
fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner
l’égalité. Pour faire entendre nos revendications à nos employeurs et au
gouvernement.
Nous appelons à une grève féministe le 8 mars, à des actions des rassemblements, des manifestations. Débrayons à 15h40. Portons toutes et tous un foulard violet !