Les élus Solidaires au CSE Vitesco, lors d’une réunion extraordinaire le 20 mars, ont réitéré leur demande de prise en compte prioritaire de la santé et la sécurité de l’ensemble des salarié•e•s. La suspension de l’activité est le seul moyen de minimiser les risques de contagion qui se développent dans notre pays.
Les élus Solidaires reconnaissent une avancée notable par rapport à la situation présentée au CSE du 17/03/20 dans la décision de l’entreprise de mise en chômage partiel qui va, de fait, suspendre l’activité sur les sites.
Néanmoins, il semble qu’une activité partielle est envisagée dans le courant de la semaine prochaine (23 au 27 mars), soit à très court terme.
Il est incompréhensible que les commandes des clients soient privilégiées au détriment de la santé et de la sécurité des salariés alors que nos produits ne sont pas de première nécessité.
Cette reprise d’activité conduira des salariés à devoir être présents dans les locaux.
D’une façon générale, la nature des activités et les situations de travail ne sont pas en mesure de garantir l’application stricte des mesures barrière. A titre d’exemples :
- Plusieurs personnes utilisent simultanément ou successivement les mêmes équipements qu’il est impossible de désinfecter dans leur totalité entre chaque intervention ou équipe,
- Des opérations de maintenance doivent parfois être conduites à plusieurs et / ou dans des espaces exigus.
De plus, nous ne voyons pas d’évolutions notables dans les mesures assurant aux salariés qu’ils pourront travailler dans des conditions sanitaires conformes aux consignes gouvernementales.
Au-delà des mesures déjà présentées, les élus Solidaires demandent à la direction de suivre les recommandations suivantes :
- Concernant les salariés sur sites
- Produire une analyse de risques spécifique à chaque situation de travail maintenue
- Vérifier & documenter que les mesures prescrites sont adaptées aux situations de travail réelles et appliquées en réalité
- Mettre en place des moyens de protection et de nettoyage sur chaque poste en activité.
- Mettre en place des supports écrits pour la communication et l’homogénéité de traitement entre les sites. Les réactualiser en fonction des évolutions.
- Mettre en place des formations à distance dès à présent sur la base du volontariat (exemple : formations langues possibles par téléphone + internet, mises à dispo des formations digitales dès à présent)
- Mise en sécurité du personnel assurant les services de nettoyage par la fourniture des moyens matériels et humains nécessaires
- Garantir la formation des intérimaires / sous-traitants aux risques et aux mesures prises et mettre les moyens et matériels nécessaires à leur disposition
- Concernant le Personnel en chômage partiel
- La gestion des moyens de contact des salariés à la reprise doit être assurée / centralisée par le service RH
- La publication des modalités pratiques d’appels aux salariés concernés par la reprise incluant maintien du contact & appel à volontariat (Mode opératoire à présenter en CSE).
- Concernant la prise en compte des risques psychosociaux
Évaluer en temps réel les risques psychosociaux et prendre les mesures pour (entre autres) :
- les salariés qu’on va faire travailler en production (certains sont inquiets et stressés)
- les salariés qui sont en télétravail continu (déconnexion du monde de l’entreprise peut générer une perte du lien social)
- les salariés qui sont en télétravail avec garde d’enfants. Il est nécessaire de vérifier que la situation reste gérable dans le temps (ex Customer Order Service qui va continuer interface client durant la période chômage partiel)
Nous demandons à la direction de rester très vigilants face à la complexité de cette situation.
Sa gestion ne doit pas conduire à imposer à des salariés des choses qui nuiraient à leur équilibre personnel et familial, ni à générer des clivages au sein de l’entreprise (ex entre ceux qui auront souhaité travailler et les autres qui auront respecté le confinement strict).
Nous appelons à la responsabilité sociale de l’entreprise qui doit garantir la santé et la sécurité des salariés. A ce jour, il est reconnu que le confinement pendant une durée définie est la mesure la plus efficace, d’autant que des cas avérés de contamination sont à présent déclarés dans l’entreprise.
Les élus Solidaires au Comité social économique