19 avril à Toulouse: les cheminots mobilisés!
Plusieurs milliers à Toulouse, des dizaines de milliers dans toute la France, la mobilisation se poursuit.
Salariés, retraités, cheminots, fonctionnaires, étudiants, relevons la tête!!!
Menaces de suppression d’un second jour de congés
Le 19 avril en grève, en manifestation, amplifions et coordonnons les mobilisations sociales
L’Union syndicale Solidaires a décidé de se joindre à l’appel à grèves et manifestations le 19 avril. Les mobilisations actuelles se renforcent et s’étendent dans le rail, dans les universités, les hôpitaux, aux finances publiques, dans une partie croissante des services publics mais aussi dans le secteur privé en particulier sur la question des salaires et plus globalement sur le pouvoir d’achat avec la mobilisation des retraité-es.
Chaque secteur a des revendications propres. Nous savons que face à ce gouvernement c’est un mouvement de convergence concrète des luttes qui permettra de gagner. Pour cela il faut renforcer chacune de nos luttes…
Entretien annuel d’évaluation: à quoi et à qui ça sert?
L’Union syndicale Solidaires s’est associée avec Mediapart pour la diffusion d’un web documentaire sur les services de l’inspection du travail écrit et réalisé par Jean-Pierre Bloc avec la participation de militant-es du syndicat Sud travail affaires sociales.
Ce web documentaire a été diffusé dans un premier temps sur le site de Mediapart avant d’être en libre accès depuis le 24 juin sur le site de Solidaires.
Dans un monde du travail en plein bouleversement, les inspecteurs du travail sont aux avant-postes d’une guerre sourde mais intense. Qui sont-ils ? Que voient-ils ? En cette période de chômage massif, où le droit du travail est accusé de paralyser l’embauche, peuvent-ils encore agir ?
Cette fresque documentaire va à la rencontre de 10 inspecteurs du travail à travers la France. Un vaste tour d’horizon, un récit choral porté par 10 voix. En 7 chapitres et 33 séquences.
Pour un meilleur confort de lecture, nous vous conseillons de visionner en utilisant l’ensemble de l’écran
De ce web documentaire, nous avons sélectionné l’extrait ci-dessous, très éclairant sur le sens et les enjeux de l’entretien annuel d’évaluation.
Pour aller sur le site de Solidaires et accéder à l’ensemble du documentaire, cliquez sur le lien ICI.
La grève dans le privé pour les nuls… et les autres
Qui peut faire grève?
Tout-e salarié-e peut faire grève, mais en respectant certaines conditions.
On ne peut donc pas décider tout-e seul-e d’une cessation individuelle de travail, ce qui ne constituerait pas une grève.
En revanche, lorsqu’une personne, même toute seule dans son entreprise, entend s’associer à une grève nationale (Cassation sociale 29 mai 1979), et décide en conséquence d’un arrêt du travail, il n’y a pas de problème. Il est donc possible de faire grève quand des appels nationaux sont déposés, par exemple par une organisation membre de l’Union syndicale Solidaires.
Tout salarié peut s’associer à un mouvement de grève, même si aucune revendication particulière à l’entre-prise n’a été formulée et même si le salarié est seul à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise. (Cass. Soc. 29 mai 1979 – N° 7840-553.)
Le droit de grève est une liberté individuelle, garantie par la loi. Aucun employeur ne peut empêcher un-e salarié-e de faire grève, aucun employeur ne peut sanctionner un-e salarié-e pour avoir utilisé le droit de défendre ses intérêts !
Mon employeur peut-il m’interdire de poser un jour de RTT, ou un jour de congé les jours de grève ?
Oui, mais uniquement pour motif impératif de service, tout comme un jour de congé normal ou une RTT normale. Mais il n’est fait nulle obligation aux salarié-es d’être spécifiquement présent-e les jours de grève dans son entreprise : tout salarié-e peut poser un jour de congé, un jour de RTT, un jour de repos compensateur ou de récupération, ou aussi … être malade ! Vous devez poser votre demande dans les délais habituels à votre entreprise, et votre employeur ne peut vous refuser votre congé que pour les motifs qui s’appliquent habituellement, c’est à dire principalement le sous-effectif du service, ou la désorganisation du service qui s’ensuivrait.
Je ne suis pas syndiqué-e, je peux quand même faire grève ?
Oui, sans problème. La grève est un droit des travailleurs et travailleuses, syndiqué-es ou non.
Il y a besoin d’un préavis ?
Non, aucun document écrit ne peut être exigé de la part de votre employeur.
Votre employeur ne peut vous réclamer aucune déclaration, formulaire, ou document écrit quelconque.
Dans le secteur privé en général, il n’y a aucune obligation légale de prévenir votre employeur.
Attention, ce n’est pas pareil dans le secteur public et certaines entreprises où un préavis est nécessaire, comme par exemple les entreprises de transports de voyageurs ou dont l’activité est lié à celui-ci, ou la collecte des déchets, ou celles exerçant des Délégations de Service public, où des procédures spécifiques sont mises en place!
Peut on remplacer les salarié-e-s grévistes ?
L’employeur ne peut pas faire appel à des travailleur-euses temporaires ou à des salarié-es engagé-es par un contrat à durée déterminée pour remplacer des grévistes.
L’employeur peut avoir recours aux non grévistes pour remplacer des salarié-es grévistes. Les grévistes ne peuvent s’opposer à leur remplacement.
L’employeur peut demander aux non-grévistes d’effectuer des heures supplémentaires.
Mon employeur peut-il m’interdire de poser un jour de RTT, ou un jour de congé les jours de grève ?
Oui, mais uniquement pour motif impératif de service, tout comme un jour de congé normal ou une RTT normale. Mais il n’est fait nulle obligation aux salarié-es d’être spécifiquement pré-sent-e les jours de grève dans son entreprise : tout salarié-e peut poser un jour de congé, un jour de RTT, un jour de repos compensateur ou de récupération, ou aussi … être malade ! Vous devez poser votre demande dans les délais habituels à votre entreprise, et votre employeur ne peut vous refuser votre congé que pour les motifs qui s’appliquent habituellement, c’est à dire principalement le sous-effectif.
Est-ce que je peux être sanctionné-e pour avoir fait grève ?
Non, aucune sanction ne peut vous être appliquée pour ce motif. Une sanction ou un licenciement pour fait de grève serait automatiquement déclaré nul par les tribunaux
Mon employeur peut-il m’interdire de faire grève ?
Non, il ne le peut pas. Mais attention toutefois à respecter les procédures prévues, en particulier le délai de prévenance qui s’applique notamment au secteur du transport. Dans certains secteurs comme la santé, les grévistes peuvent être réquisitionné-es.
Si la grève suppose l’existence de revendications professionnelles, aucune condition n’est fixée quant à la manière dont elles ont à être communiquées à l’employeur. Ainsi, à l’exception des secteurs soumis à préavis, l’absence de toute formalité préalable obligatoire conduit donc à la validité des grèves surprise.
NAO 2018: les négociations n’étaient pas loyales, elles doivent être rouvertes!
La direction a trompé les salariés et leurs représentants
Nous avons annoncé un profit 2017 de 100 millions d’euros sur la base des données fournies par la direction pendant les NAO.
L’un des objets des NAO est la répartition des profits qui résultent de notre travail et de notre performance collective. Nous avons expliqué pourquoi la politique salariale de Continental n’était pas adaptée à des résultats une nouvelle fois exceptionnels et pourquoi les syndicats ne devaient pas signer l’accord proposé (voir ici et ici).
Lors du comité d’entreprise du 26 mars, la direction a informé les représentants des salariés que le bénéfice 2017 s’est élevé à 112 millions d’euros, soit plus de 12% de plus qu’annoncé lors des NAO.
De plus, la direction a reconnu qu’elle avait cette information depuis le 16 janvier, soit avant l’ouverture des négociations.
La confiance une valeur de Continental?
La confiance est une des quatre valeurs que Continental affiche partout sur les murs de l’entreprise et dans sa communication aux salariés. Manipuler les informations sur les résultats de l’entreprise est une attitude déloyale vis à vis des salariés et de leurs représentants. Cette attitude est en totale contradiction avec la valeur « confiance » affichée.
Encore une fois les syndicats de l’alliance (FO-CFTC-CGC) ont apposé leur signature à un accord injuste établi sur la base d’informations volontairement cachées.
Les NAO doivent être rouvertes. Nous demandons des augmentations générales sans conditions de 3% avec un talon minimum de 80 euros.
Grèves à la SNCF: une BD pour revenir sur les idées reçues
Nous relayons ici le travail de la dessinatrice Emma (que vous pouvez suivre sur son blog).
«Vu la quantité de mensonges proférés sur le sujet par les médias, il m’a semblé utile de revenir sur quelques idées reçues », explique Emma, dessinatrice engagée, en présentation de sa bande dessinée intitulée « Les preneurs d’otages», réalisée en soutien aux cheminots.
La période est critique, alors soyons nombreuses et nombreux à manifester le 22 Mars pour défendre notre service public et nos droits de travailleuses et travailleurs !
Voici un article qui résume très bien la situation http://www.politicoboy.fr/emmanu…/reforme-sncf-un-cas-decole
Tous les autres liens sont en commentaire des images
Et le lien de la caisse de grève https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Merci à Guillaume, Jessica, Anasse, Hélène, Aurélien et mon poilu pour leurs témoignages et leurs relectures