Appel intersyndicale à la manifestation du 9 octobre
Appel Solidaires – Le 9 Octobre pour un autre avenir!
C’est en 2019 que le Crédit d’Impôt Création d’Emplois (CICE) sera transformé en baisse définitive de cotisations sociales (- 4 points de cotisations sociales au 1er octobre 2019). En 2019, le CICE coûtera donc les 20 milliards habituels du CICE 2018, plus les 20 milliards anticipés de sa transformation en diminution de cotisations sociales ! La nouvelle loi « PACTE » en discussion ira dans le même sens…
Le bureau national de l’Union syndicale Solidaires a décidé d’appeler à cette date de mobilisation. Nous partageons avec les organisations signataires du communiqué du 30 août (Déclaration commune CGT-FO-Solidaires-UNEF-UNL du 30 aout) la nécessité de faire face aux attaques antisociales et idéologiques que continue de dérouler ce gouvernement.
Il faut construire le mardi 9 octobre comme une date interprofessionnelle qui puisse permettre à chaque secteur de la rejoindre, en travaillant ses revendications propres pour mobiliser et en évitant les dispersions qui ont pu exister au premier semestre. L’Union syndicale Solidaires est engagée depuis avril 2017 dans la construction d’une riposte d’ampleur à la politique de Macron.
Solidaires a pris le temps de débattre dans ses instances avant de décider de se joindre au 9 octobre, car cette date ne doit pas être une date isolée et sans perspective.Nous invitons l’ensemble des organisations syndicales avec les travailleuses et les travailleurs, dans les entreprises et les administrations, à l’échelle locale ou départementale à construire de la façon la plus unitaire possible cette journée en organisant le maximum d’assemblées générales. Le mouvement syndical doit être à la hauteur des coups portés contre le monde du travail.
Au delà, nous souhaitons que cette journée soit un point d’appui pour construire le rapport de force avec tous ceux ou celles qui le souhaitent, pour arrêter les politiques antisociales de ce gouvernement qui visent à présent nos retraites, l’assurance chômage, la fonction publique…
Il y a urgence à contre-attaquer !
Communiqué de presse Paris, le 30 août 2018
Si les retraités et les retraité-es disaient ce qu’ils et elles pensent … il y aurait souvent injure à Chef de l’État !
Le Premier ministre vient d’annoncer différentes mesures qui vont à nouveau réduire le pouvoir d’achat de nombre de nos concitoyens, parmi les plus pauvres et les plus modestes.
Après avoir multiplié les cadeaux fiscaux aux plus riches (baisse de l’impôt sur les sociétés à 25 %, plafonnement à 30 % de l’imposition des revenus des actionnaires, suppression de l’imposition des portefeuilles boursiers à l’ISF, suppression de l’exit taxe, etc.), et en continuant les pratiques laxistes à l’égard des grandes fraudes internationales avec le recours aux paradis fiscaux et à la concurrence fiscale, les finances publiques se trouvent forcément en grandes difficultés. C’est l’argument utilisé par le gouvernement pour essayer de justifier les politiques d’austérité et de rigueur qu’il mène à l’égard du plus grand nombre ! C’est une turpitude totale !
Avec ce gouvernement, nos concitoyens ont tous les jours sous les yeux une « leçon de choses » sur la façon dont les plus riches utilisent l’appareil d’État pour renforcer leurs avantages et privilèges.
La totale liberté de circulation des capitaux sur la planète, sans limites ni contrôles, décidée progressivement par les gouvernements, conduit à une concurrence exacerbée entre les territoires pour être « attractifs » à l’égard des capitaux. Et les rouages sont mis en route pour, partout, faire pression sur les salaires, les retraites, les prestations sociales, les services publics, etc.
Par ce procédé, les détenteurs de capitaux accaparent une part toujours plus importante des richesses produites par celles et ceux qui travaillent. Et, pendant le même temps, les hommes et femmes mis à la tête des gouvernements utilisent les pouvoirs liés à l’État pour détourner progressivement une partie des richesses publiques au profit de la minorité privilégiée.
C’était la ligne directrice de la Loi de Finances 2018 et de la Loi de Financement de la Sécurité sociale 2018. Et le Premier ministre vient de nous dire que ce serait la même ligne en 2019 et en 2020 !
Ainsi, les personnes retraitées, après un blocage des pensions depuis 2013, une augmentation de 25 % de la CSG au 1er janvier 2018 et diverses dispositions fiscales défavorables, vont voir leurs pensions régresser d’environ 1,4 % par an en 2019 et 2020 par rapport à l’inflation.
C’est bien une paupérisation progressive de près de 25 % de la population qui est délibérément organisée. Pendant le même temps, le gouvernement va nous annoncer un « plan pauvreté », une pauvreté qu’il organise.
C’est un choix politique : dans le même temps, le gouvernement va dépenser 4 milliards d’euros pour transformer le cadeau du CICE aux entreprises par un nouvel allègement de cotisations sociales sur les bas salaires, 2 milliards pour supprimer les cotisations sociales sur les heures supplémentaires (tout ceci va encore plus fragiliser les ressources des systèmes de retraites), 4 milliards d’euros en 2018, 19 à terme, pour supprimer la taxe d’habitation, ce qui ne changera rien pour les plus démunis bénéficiant déjà des exonérations, dégrèvements et plafonnements, mais qui représentera un cadeau de 9 milliards pour les 20 % les plus riches et mettra en très grandes difficultés budgétaires les collectivités territoriales, les conduisant à leur tour à mener des politiques d’austérité budgétaire et à supprimer des services publics.
A l’UNIRS, nous savons que le chômage n’est pas un problème pour les dirigeants des grandes entreprises et pour les profits des multinationales, mais bien un élément essentiel de solution à l’établissement d’un rapport de forces favorable à l’explosion des profits, explosion que nous constatons d’année en année (selon la Banque de France, la part des actionnaires dans le revenu global est passée de 5,9 % en 1996 à 14,5 % en 2016). De même, l’augmentation de la pauvreté n’est pas un problème pour ces mêmes dirigeants, mais bien la conséquence collatérale de l’accaparement croissant des richesses par une minorité.
Les beaux costumes et la mise bien propre des dirigeants politiques actuels ne cachent plus qu’ils sont d’une très grande vulgarité et d’une très forte brutalité à l’égard des plus pauvres et des plus modestes.
Ils mentent quand ils nous disent que la France est pauvre : elle n’a jamais été aussi riche : les milliards d’euros qui circulent, spéculent et transactionnent tous les jours le prouvent. C’est la pauvreté collective qui est organisée, pour un enrichissement privé fabuleux. Il est urgent que toutes les victimes de ces choix idéologiques se rassemblent pour imposer d’autres choix politiques.
A leur niveau, 9 organisations syndicales de retraité-‐e-‐s (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-‐CGC, FGR-‐FP, UNRPA – Ensemble & Solidaires, LSR) continuent de montrer qu’elles ne lâchent rien.
Après avoir manifesté le 28 septembre 2017, le 15 mars et le 14 juin 2018, elles appellent les personnes retraitées à faire part de leur colère et de leur révolte le 9 octobre 2018.
Dans tous les départements, des manifestations seront organisées par les équipes locales de ces organisations pour permettre aux personnes retraitées de faire part de leur indignation et de leurs exigences.
Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, Solidaires, UNEF et UNL– réunies le 30 août 2018, un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.
Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis.
Qu’il s’agisse :
Les organisations signataires appellent le gouvernement à entendre les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es, et qu’il ne soit plus uniquement guidé par l’obsessionnelle diminution de la dépense publique. Au moment où est annoncée une fois encore l’explosion des dividendes en France et dans le monde, il est temps de mener une politique de partage des richesses pour augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux.
Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits.
C’est pourquoi, les organisations signataires décident de faire du 9 octobre prochain une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne.
Concernant la date de la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, l’Union syndicale Solidaires la validera lors de son instance nationale la semaine prochaine.
Les organisations signataires invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer largement et à s’inscrire dans un processus de mobilisation.
Paris, le 30 août 2018
En même temps, l’UNIRS (Union Nationale des Retraité-es Solidaires) appelle à se mobiliser le 9 octobre prochain pour combattre les mesures visant à réduire à nouveau le pouvoir d’achat des retraités les plus fragiles. Lire l’appel ICI.
Les sections Solidaires et CFDT vous proposent de partager leurs informations sur la réorganisation en cours
Pour rappel:
Rendez-vous jeudi 23 août à 13 h à la Maison des Syndicats
(près du poste de garde principal à Toulouse)
Suite aux informations obtenues en date du 27 juillet, voici à quoi pourrait ressembler la restructuration de CAF au 1er janvier 2019.
Pour plus d’informations et de détails, contacter vos représentants Solidaires Continental.
Le groupe Continental a décidé de créer 3 entités autonomes sous une holding mondiale Continental :
Cette nouvelle organisation doit être opérationnelle en totalité en 2020.
La première étape sera la création, au 1er janvier 2019, d’une nouvelle société légale monde pour Powertrain, avec une ouverture du capital prévue pour mi-2019.
Concernant la nouvelle société Automotive, elle sera structurée en 2020 en deux secteurs d’activité appelés « Automotive Driving Technologie » et « Vehicule Networking ». Un pôle « R & D » centralisé sera créé, qui servira ces 2 entités. Cela est supposé permettre des synergies entre toutes les activités de recherche et développement.
Une nouvelle société légale Powertrain France sera créée pour les activités contrôle moteur, qui cohabitera avec la société existante Continental Automotive France. Le partage sera réalisé de la façon suivante :
Pour Powertrain, les contrats de travail seront transférés. Les accords d’entreprise continueront à s’appliquer pour une durée limitée, mais ils pourront être rediscutés / renégociés à l’échéance du transfert.
Le Comité d’Entreprise et les CHSCT actuels devront analyser et rendre un avis sur les conséquences pour l’ensemble des salarié.e.s de la nouvelle organisation. Les conditions de transfert des contrats de travail de CAF vers la nouvelle entité seront négociées par les partenaires sociaux.
Le CE actuel sera divisé en 2 CSE qui correspondront aux 2 entités légales. Il sera aussi nécessaire de négocier pour la mise en place de ces instances.
Les élections sont reportées en début d’année 2019. Il est pour nous capital que les deux élections se déroulent en même temps afin de ne pas priver les salarié.e.s de représentation.
Nous resterons très vigilants sur ce projet qui impliquera de très nombreux changements à court, moyen et long terme. Tous les salarié.e.s doivent trouver une place dans la nouvelle organisation, et à minima conserver des conditions de travail similaires. La séparation des œuvres sociales du Comité d’Entreprise actuel en 2 CSE, doit se faire de façon équitable et sans interruption de service pour l’ensemble des salarié.e.s . De même, il faudra trouver une organisation qui permette autant que possible une gestion commune.
Si vous avez des questions, des éléments que vous souhaitez faire remonter auprès de la Direction, nous vous proposons de nous rencontrer à la Maison des Syndicats, près du poste de garde principal à Toulouse.
Rendez-vous le mardi 31 juillet à 13H et/ou le jeudi 23 août à 13H.
Quelques éléments de la restructuration en cours à Continental à partir d’une dépêche de l’agence Reuters du 18/07/2018. Pour vous tenir informés des conséquences et des actions en cours et à venir en France, contactez et discutez avec vos représentants syndicaux.
FRANCFORT (Reuters) – Continental va introduire en Bourse sa division de transmissions dès le milieu de l’année prochaine dans le cadre d’une vaste réorganisation annoncée mercredi et destinée à adapter l’équipementier aux bouleversements en cours dans le secteur automobile avec l’essor des voitures électriques et autonomes.
Continental va se scinder en trois entités distinctes qui seront placées à partir de 2020 sous le contrôle d’une holding: une première pour les pneumatiques (Continental Rubber), une deuxième pour les châssis, les habitacles et la sécurité auxquels seront associées les technologies de conduite autonome (Continental Automotive) et une troisième, Powertrain, pour les systèmes de transmission.
Le groupe de Hanovre pense que ses principaux moteurs de croissance se trouvent dans les logiciels et les produits électroniques.
“C’est un jour historique pour Continental. Nous nous lançons à pleine vitesse dans l’avenir de la mobilité”, a dit le président du directoire, Elmar Degenhart, cité dans un communiqué.
L’action prenait 1,04% à 13h34 GMT en Bourse de Francfort, une progression toutefois moins forte que celle de l’indice du secteur européen de l’automobile, qui avançait de 1,46% au même moment.
La création de l’entité de transmissions, qui sera dotée dès le début de 2019 d’un nouveau nom et d’une nouvelle direction, va générer des coûts opérationnels estimés à 350 millions d’euros, a précisé l’équipementier allemand. Une grande partie de cette somme sera comptabilisée en 2018 et 2019.
Cette division, une fois cotée séparément du reste du groupe, pourrait ensuite participer à une consolidation ou à des partenariats dans son secteur, a dit Continental.
La vente d’une participation minoritaire dans la division pneumatiques, probablement via une IPO, représente une option pour l’avenir, a aussi déclaré Continental.
Edward Taylor; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison
Le capitalisme financier et l’actionnariat accentuent la casse sociale et la précarité des salarié.es.
Il n’y a jamais eu autant de richesses produites en France. Mais la « crise » et la « dette » permettent ses politiques antisociales au profit des riches.
Les conséquences : inégalités en hausses, baisse de moyens pour la santé, l’éducation, la protection sociale, la culture, le logement. Et c’est plus de souffrance au travail !
L’Union Syndicale Solidaires revendique un vrai partage des richesses, une augmentation des salaires et des pensions, mais aussi une taxation des produits financiers et la lutte contre l’évasion fiscale. Nous n’oublions pas de mener aussi le combat pour l’égalité salariale femme-homme !