Le 20 novembre, le conseil de surveillance de Continental réuni à Hanovre a approuvé son plan dit de restructuration qui n’est en fait qu’un plan massif de casse sociale. Les salariés sont une nouvelle fois la variable d’ajustement des profits du groupe.
Le conseil de surveillance de Continental s’est réuni le 20 novembre à Hanovre. Cette réunion a confirmé le plan massif de suppression d’emplois annoncé le 20 septembre dernier (20 000 emplois dans le monde, lire notre article ICI).
Plus de 870 salariés ont manifesté leur colère à l’occasion de cette réunion. Des délégations des sites Continental étaient présentes (200 salariés de Regensburg), mais les représentants des usines de pneus et aussi de nos concurrents (Bosch) ou de nos clients (Volkswagen) se sont joints à cette protestation.
Cette manifestation n’a pas suffi à faire reculer le conseil de surveillance. La direction de Continental présente sa stratégie comme une « transition technologique accélérée » quand il s’agit de détruire des milliers d’emplois pour maintenir les profits.
Certes, l’industrie automobile évolue à grande vitesse, mais certaines erreurs de gestion et choix stratégiques passés basés sur une vision à court terme et la priorité donnée aux objectifs financiers expliquent aussi la situation du groupe. Les salariés ne doivent pas être la variable d’ajustement pour maintenir les profits. Si une transition est nécessaire, elle doit être organisée sur une plus longue période et utiliser les ressources financières considérables accumulées pour financer les reconversions, minimiser les suppressions d’emplois et accompagner les salariés.
Informations sur les mesures qui ont été discutées lors de la réunion du conseil de surveillance du 25 septembre 2019 et approuvées à sa réunion du 20 novembre 2019
… la direction de la société a informé le conseil de surveillance que des entretiens auront lieu dans les meilleurs délais avec le comité d’entreprise local de Rubí (Espagne) sur les perspectives d’avenir du site. La société emploie actuellement environ 760 personnes à Rubí, produisant principalement des écrans et des commandes analogiques…
1. Roding (Allemagne): arrêt de la production et du développement de composants hydrauliques pour moteurs à essence et diesel (pompes à haute pression) en 2024, entraînant la fermeture du site. Dans l’état actuel des choses, environ 520 emplois seront touchés.
2. Newport News, Virginie (États-Unis): fermeture du site en 2024, où environ 720 personnes sont actuellement employées. Les composants hydrauliques pour les moteurs à essence (injecteurs) sont fabriqués à l’usine.
3. Limbach-Oberfrohna (Allemagne): arrêt de l’activité composants hydrauliques pour moteurs diesel (injecteurs) en 2028. À l’heure actuelle, environ 850 emplois seront affectés à cet emplacement.
4. Pise (Italie): arrêt de la production de composants hydrauliques pour moteurs à injection d’essence de 2023 à 2028. À l’heure actuelle, environ 750 emplois seront affectés à cet emplacement.
5. Babenhausen (Allemagne): Suppression progressive de la production des technologies d’affichage et de commande de l’unité business IHM Instrumentation & Driver d’ici à la fin de 2025. De plus, certaines activités de recherche et développement doivent être transférées vers d’autres sites d’ici à la fin de 2021. Dans l’état actuel des choses, plus de 2 200 emplois seront touchés. La division continuera à être gérée depuis Babenhausen, y compris les activités de développement et d’administration.
