Les NAO 2020 à Continental Automotive France sont terminées. La direction a utilisé la crise sanitaire pour ne pas prendre en compte les résultats obtenus en 2019 par notre travail. Elle a fait quelques maigres concessions. Il est l’heure de faire le bilan.
L’accord NAO 2020 n’est pas juste
La direction s’est focalisée sur l’impact du Covid19 en 2020, ce qui n’est pas honnête car les NAOs auraient dû refléter les bons résultats de 2019 : chiffre d’affaire 230M€, bénéfice 13M€.
Or le budget final, avec 1% (hors repositionnements réservés à une minorité), est loin de «reconnaître les performances des salariés qui ont participé aux succès de l’entreprise sur l’année passée» comme l’écrit la direction.
De plus, la séparation d’avec Vitesco, imposée par le groupe, a abouti à nous faire perdre 2000€ de participation, alors que le spin-off est maintenant retardé à l’année prochaine. Sans cette séparation des entités légales, nous aurions reçu une participation bien plus importante. Le supplément d’intéressement de 500€ n’est pas à la hauteur de la perte subie par les salariés. C’est encore une fois de l’argent engrangé par Conti sur le dos des salariés.
L’accord NAO 2020 n’est pas équitable
Nous avions proposé une augmentation générale d’un montant identique pour tous, qui aurait favorisé les petits salaires et permis aux personnes les mieux payées de faire preuve de solidarité, sans impacter les salaires moyens. La direction a préféré, une fois de plus, avantager les salaires élevés en choisissant une augmentation générale au pourcentage.
Concernant le chômage partiel, la direction avait accepté le principe de négociations sur la compensation des pertes de salaires. Elle est ensuite revenue sur sa parole en accordant une prime « Pouvoir d’achat » unique ne couvrant pas nécessairement les pertes réelles des salariés. Pourtant Continental a suffisamment de finances pour compléter les salaires manquants.
… mais nous avons choisi de ne pas pénaliser davantage les salariés
Rappelons que contrairement à un Accord de Performance Collective, la direction pouvait appliquer des mesures unilatérales même en l’absence d’accord valide.
Bien que le niveau en soit faible avec 25€, le principe d’une augmentation minimale garantie sans condition a été accepté, ce qui permet d’améliorer un peu les salaires de tous.
Le montant de la prime PEPA a été monté à 600€, et elle a été étendue jusqu’à 3 SMIC (limite légale) et aux cadres badgeant.
Enfin la direction a renoncé à diminuer la chance de gain de l’intéressement pour les 3 années à venir.
Pour ces raisons, Solidaires a décidé de valider, à contre cœur, l’accord NAO 2020.
