Après une année très difficile pour toutes et tous, alors que tout a continué à fonctionner, que nos clients sont livrés nous demandons une reconnaissance à la hauteur de l’investissement de chacun·e. Notre objectif est la reconnaissance de notre travail via la valorisation du collectif de travail.
Nous demandons donc des augmentations générales et souhaitons des efforts et des rattrapages pour des populations identifiées comme ayant subi des augmentations moindres les années précédentes.
Etant donné le planning contraint, l’absence de données statiques exploitables et complètes, nous reconduisons la majorité des revendications de l’an dernier.
Rappelons les bons résultats économiques 2019. Si les négociations avaient pu se dérouler en temps voulu, c’est-à-dire en janvier, nous aurions négocié sur cette base. La situation actuelle ne peut pas justifier des mesures injustes.
- Salaire
- Augmentations Générales de 3% pour toutes et tous avec un minimum de 80€
- Prime de 1 500€ pour compenser les pertes de salaire dues au chômage partiel (2020) et en reconnaissance de l’implication des salarié·es : les usines ne se sont jamais totalement arrêtées, les salarié·es ont continué à travailler dans tous les secteurs en télétravail improvisé, en présentiel…
- Rattrapage Technicien·ne·s :
A partir du Coefficient 240 jusqu’à 365 les salaires sont stables comme le montre le graphe ainsi que les faibles augmentations des années précédentes.
Notre demande : Augmentations ciblées en fonction de l’ancienneté afin d’avoir une progression salariale homogène.
- Intégration des primes de présentéisme mensuelles et semestrielles dans le salaire de base.
La situation COVID met en évidence les effets pervers de cette prime. La direction n’a pas compensé les pertes de salaires suite à des arrêts maladie liées à la COVID pour les salarié·es soumis·es à des primes de présentéisme mensuelles et semestrielles. De ce fait, elle a non seulement généré une inégalité de traitement mais elle a également pris un risque de contamination du collectif de travail.
Notre demande : Neutraliser l’impact sur leur intéressement qui est calculé sur les jours de présence.
- Discrimination à l’Age
Les personnes qui sont à 6/7 ans de la retraite ne sont plus augmentées.
Notre demande : Application minimale de la moyenne des augmentations
- Egalité entre les Femmes et les Hommes
En 2020, un des seuls budgets maintenus a servi à rattraper les écarts de rémunération entre les Femmes et les Hommes. 36% femmes ont été augmentées. C’est une première reconnaissance du problème que nous soulignons depuis de nombreuses années. Mais des écarts importants persistent. Il est urgent de définir une méthode commune d’analyse afin de cibler au mieux les effets des mesures prises.
- Continuer le rattrapage des salaires des jeunes embauchés :
Notre demande : Correction avec une stricte égalité des salaires, donc définir un salaire d’embauche par coefficient. Par exemple au coefficient 170, les salaires des Femmes et des Hommes doivent être strictement égaux.
- Correction des salaires pour les Femmes au coefficient 215—270
Nous soulignons depuis plusieurs années que les Femmes des coefficients 215 à 270 sont promues moins rapidement que les Hommes. Evidemment, cela a un impact important sur les salaires que perçoivent les Femmes.
Notre demande : Augmentation de 0,5% par année d’ancienneté pour les Femmes entre 215 et 270 dont l’ancienneté est supérieure à la moyenne de celle des Hommes dans le même coefficient.
- Mesures pour pérenniser, Développer l’activité de l’entreprise
Organiser, Anticiper, et Structurer les mutations en cours.
- Il est nécessaire d’effectuer un transfert organisé des savoirs (par exemple développer le tutorat), d’assurer une charge normale pour les collègues restants lors des départs ou de la réorganisation de certains services.
- Prévoir une hausse du budget formation pour faire face aux mutations technologiques (Travail en réseau, Big data, Usine 4.0,) et à l’électrification.
- S’appuyer sur les femmes et les Hommes : reconnaitre les savoirs faire par le VAE, reconnaissance des diplômes et prise en compte du résultat pour le salaire et pour une évolution de carrière.
- Qualité de vie au travail/ Postes en restrictions médicale
La recherche effrénée de productivité dans les usines a rendu le travail plus pénible, a raréfié les postes pour les personnes en restrictions médicale. La direction nous dit : « la robotisation doit être au service de l’humain », nous sommes d’accord et attendons sa mise en œuvre !
Notre demande :
- Prendre en compte la charge de travail de chacun des postes
- Faire une liste des postes adaptés, avec un plan d’amélioration afin de maintenir les salarié·e·s ayant des restrictions médicales dans de bonnes conditions de travail.
- Prime transport doux
Rappelons que l’ADEME préconise depuis 2018 de mettre en place un plan de mobilité.
Notre demande : Prime vélo et covoiturage de 20€ par mois (idem transport en commun) non cumulable (utilisation principale).