Continental: réorganisation des branches Automobile et Pneus ?

Temps de lecture: < 1 minute

2017: profits en hausse

Continental a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 44 milliards d’euros en 2017 (+ 8 %). En outre, l’an dernier, sa marge opérationnelle s’est établie à 10,8 %, en ligne avec les attentes des analystes.

En outre, en 2017, les entrées de commandes du groupe se sont établies à plus de 39 milliards d’euros.

Pour 2018, Continental table sur une hausse de son chiffre d’affaires, à quelque 47 milliards d’euros. Il vise également une marge opérationnelle de 10,5 %.

Quant à la conjoncture, l’équipementier allemand estime que la production mondiale de véhicules légers (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) augmentera de plus de 1 % en 2018, à quelque 97 millions de véhicules.

Continental publiera ses résultats détaillés le 8 mars. (AUTOMOBILWOCHE 9/1/18)

2018: Restructuration?

Par ailleurs, l’équipementier allemand envisage sa réorganisation et un possible éclatement du groupe.

« Continental est en discussions préliminaires avec des conseillers sur ce qui pourrait constituer la plus grande refonte de son histoire et un possible éclatement » du groupe, a indiqué l’agence de presse Bloomberg.

Néanmoins, l’étude de cette possible réorganisation est encore à un stade précoce et aucune décision n’a pour l’instant été prise.

L’équipementier a souligné que les options étaient « ouvertes ». Selon Continental, à l’heure actuelle, aucun plan défini n’est prêt à être présenté au conseil de surveillance pour validation.

La restructuration pourrait viser à rendre indépendantes les deux divisions du groupe, à savoir la division Automobile et la division Pneus (Rubber Group). (AFP, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE 9/1/18, FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, HANDELSBLATT 10/1/18)

Comité Social et Économique (CSE) : moins de moyens pour défendre les salariés

Temps de lecture: < 1 minute

Les ordonnances Macron de septembre 2017, contre lesquelles nous avons manifesté, entrent en application et vont modifier profondément la représentation des personnels.

COMITE SOCIAL ET ÉCONOMIQUE

  • La fusion des instances de représentation du personnel concentre en un lieu unique l’ensemble des échanges entre direction et représentants des salariés.
  • Les champs de compétences des élus sont élargis mais sans nouveaux moyens, voire avec une diminution des ressources.
  • Du fait de l’organisation centralisée du CSE, la prise en compte des problématiques des établissements distants n’est plus assurée.

Aujourd’hui sur le périmètre Continental Automotive France et selon les dernières informations connues, nous disposerions de 26 représentants des personnels et 676 heures de délégation au lieu de 78 élus et 1185 heures pour l’ensemble des sites.

Les CE, DP et CHSCT disparaissent. Ces 3 instances étaient réglementées : nombre d’élus, nombre de réunions, mode de fonctionnement, formation des élus, rôles et prérogatives…

Le mode de fonctionnement du CSE sera fixé en grande partie par une négociation, entreprise par entreprise. Le nombre de réunions est fixé à une fois par mois minimum. Des réunions supplémentaires pourront être négociées (à ce jour, le CE et les DP sont réunis une fois par mois et le CHSCT une fois par trimestre)

Le CSE comprendra une commission obligatoire appelé SSCT, remplaçant plus ou moins les DP et le CHSCT mais dont le mode de fonctionnement (nombre d’élus, de réunions, moyens de fonctionnement, missions…) n’est pas défini.

Des représentants de proximité pourront être désignés pour les sites distants, mais là encore la création de ces mandats, comme leur rôle, moyens d’actions… relèveront d’une négociation.

 

 

Nous ne faisons pas partie de la cordée Macron…

Temps de lecture: 2 minutes

L’Union syndicale Solidaires a été reçue par le Premier ministre, la Ministre du travail et le Ministre de l’éducation ce mardi 17 octobre.

Cela a été un moment pour affirmer notre exigence de retrait des ordonnances, d’abrogation de la loi El Khomri, mais aussi notre rejet des restrictions budgétaires qui touchent les services publics et exiger le maintien des contrats aidés, des APL et des fonds du logement social.

Pour Solidaires, toute cette politique fait système, elle provoque l’accroissement des inégalités, protège et encourage les nantis. C’est une politique de riches, de mépris pour ceux et celles, fainéant-es, qui foutent le bordel en défendant leurs droits, qui ne sont pas en tête de cordée, ou pas dans la cordée du tout.

Solidaires a réaffirmé ses revendications sur les sujets que le gouvernement présente comme la « sécurité » après la « flexibilité ».

Pour lutter contre le chômage, nous sommes pour la réduction du temps de travail à 32 heures sans réduction de salaire, l’indemnisation des carrières discontinues avec une continuité de droits, un statut du ou de la salarié-e, et bien sûr pour que la discussion sur le régime d’assurance chômage ait lieu avec les principaux-ales intéressé-es à savoir les associations de chômeur-euses qui sont encore une fois exclues du débat.

L’éventuel élargissement du régime d’assurance chômage ne peut pas être le prétexte à une baisse des indemnisations, ni à un renforcement des contrôles dans le seul objectif de radiation de personnes au chômage. Et la taxation des contrats courts ne doit pas cacher les autres méthodes des entreprises et des plus grandes en particulier : ruptures conventionnelles massives pour certaines, ou sous traitance généralisée pour faire reporter sur d’autres la faible durée ou qualité des contrats.

Nous sommes favorables à la formation professionnelle, mais pour qu’elle soit une solution au chômage, elle doit être conçue comme l’exigence pour les entreprises d’adapter les qualifications des salarié-es quand ils et elles sont dans l’emploi, et pas d’agir seulement quand ils et elles ont été licencié-es.

Sur l’apprentissage, nous sommes favorables à une formation professionnelle à destination des jeunes, généraliste, de qualité et assurée dans le cadre de l’éducation nationale.

En tous lieux nous sommes pour renforcer les droits collectifs contre l’individualisation qui au nom de la digitalisation ou d’une généralisation de statuts de faux indépendant-es dégrade la situation de ceux et celles qui travaillent.

L’Union syndicale Solidaires est engagée dans les mobilisations contre les lois travail, leur application et contre les politiques qui les accompagnent. Dans les jours qui viennent de nombreuses initiatives ont lieu, contre le gigantesque plan social que constitue la remise en cause des contrats aidés, contre la baisse des APL, le gel des rémunérations et la baisse des emplois publics, et bien sur et encore contre les ordonnances. Nous travaillons à faire de la mi-novembre un moment de convergence de l’ensemble de ces luttes et nous porterons des propositions à l’intersyndicale dans ce sens. La constitution d’un mouvement social fort et déterminé est une urgence.

Nous sommes ensemble dans la grève et dans la rue

Manifestation à Toulouse contre les ordonnances: un succès!

Temps de lecture: < 1 minute

Nous étions plus de 10 000 à Toulouse pour manifester contre la nouvelle loi travail qui amplifie les attaques contre les salariées, dans la droite ligne de la loi El Khomri.

Les syndicats Continental de Toulouse, Foix, Boussens, Cergy, Rambouillet et Sarreguemines avaient appelé à manifester.

Cet appel regroupait les syndicats CFDT, CGT, FO et Solidaires sur les différents sites.

 

 

Loi Travail : toujours moins de droits, pour les salariés !

Temps de lecture: 3 minutes

Une réforme par ordonnances

Cette réforme sur « Ordonnances », donne un aperçu de la conception du dialogue social vu par le gouvernement. Les syndicats sont convoqués un par un, le gouvernement présente la réforme et voilà ! C’est la même logique que sous-tend ce texte, tous les pouvoirs à l’employeur !

Même si les ordonnances ne vont pas dans tous les détails, les grandes lignes sont clairement définies.

Inversion de la hiérarchie de normes : la porte ouverte au dumping social.
Aujourd’hui, les accords d’entreprise ne peuvent être moins avantageux pour les salariés que les accords de branches négociés au niveau national. Demain, un simple accord d’entreprise pourra revenir sur les primes (13ème mois, ancienneté, …). Seul le salaire minimum sera défini au niveau de la branche.

La réforme ouvre la porte au referendum d’entreprise pour valider un accord. Combiné au chantage à l’emploi, cela ouvre la porte au dumping social : «Êtes-vous prêt à baisser votre salaire de 8 % en échange d’une garantie d’emploi pour 3 ans ? ».

Précarité

Par accord d’entreprise, les conditions de renouvellement des CDD pourront changer, les règles d’indemnisation en fin de contrat pourront varier.

De la même façon les règles qui régissent l’intérim pourraient être assouplies. Cerise sur le gâteau les règles pour mettre fin au CDI pourraient aussi être négociées par accord d’entreprise.

Au niveau de la branche, les contrats de chantier pourront être assouplis.

Il est déjà très difficile de trouver un emploi en CDI sans passer par l’intérim, les CDD, …les périodes de chômages, ces mesures ne peuvent qu’amplifier ces phénomènes. Toujours plus d’emplois précaires et mal payés, l’objectif du patronat est en vue !

Licenciements plus faciles et moins chers !

Aujourd’hui les juges indemnisent le préjudice subi en cas de licenciement illégal (donc d’une infraction à la loi). Le préjudice varie suivant chaque cas. Fini tout ça, il faut sécuriser juridiquement l’employeur !

Les licenciements sont largement facilités : en cas d’accord d’entreprise, si le salarié refuse la modification de son contrat de travail (clauses de mobilité imposées, modification du temps de travail…), il sera tout simplement licencié.

Les délais de recours en cas de licenciement économique seront réduits, laissant moins de temps aux salariés pour se mobiliser, se défendre.

Pour les multinationales, il sera plus facile et moins coûteux de fermer une entité. Le groupe ne sera responsable que sur le périmètre France. En terme concret, les obligations de reclassement seront très limitées, les indemnités revues largement à la baisse.

Il sera aussi possible de licencier les personnes en cas de reprise d’activité, lors d’un rachat d’entreprise (personnel aujourd’hui protégé).

Fusion des instances représentatives du personnel : moins de moyens pour nous défendre
La fusion des instances Comité d’Entreprises (marche générale de l’entreprise, expertise économique), les Délégués du Personnel (respect du droit du travail), CHSCT (santé et sécurité) entraînera une réduction des moyens à la disposition des représentants du personnel pour défendre les salariés.

Baisse des droits = Augmentation de la pauvreté et de la précarité

Partout où le code du travail a été détricoté : Espagne, Grande Bretagne, Allemagne, Italie, les résultats ont été les mêmes.

Le chômage, de plus en plus mal indemnisé, s’est transformé en petits jobs à temps partiel, mal payés.

Cela conduira à une dégradation continue du niveau des pensions de retraites.

Les gouvernements affichent une baisse généralisée des statistiques du chômage alors que le nombre de travailleurs pauvres et les inégalités explosent.

Tract commun Solidaires-CFDT Septembre 2017

Retraite progressive d’un salarié du privé

Temps de lecture: 3 minutes

La retraite progressive permet de percevoir une fraction de la pension de retraite de base versée par le régime général de la Sécurité sociale tout en exerçant une activité à temps partiel. Vous pouvez demander la liquidation provisoire de la retraite progressive et en bénéficier tant que vous remplissez les conditions y ouvrant droit.

La retraite progressive est un dispositif d’aménagement de fin de carrière, qui vous permet de percevoir une partie de votre retraite tout en exerçant une activité à temps partiel. La retraite que vous percevez pendant cette période sera recalculée lors de votre départ à la retraite définitif.

Vous pouvez bénéficier de la retraite progressive du régime général de la Sécurité sociale si vous remplissez toutes les conditions suivantes :

  • avoir au moins 60 ans,
  • justifier d’une durée d’assurance retraite et de périodes reconnues équivalentes d’au moins 150 trimestres, prise en compte dans tous les régimes de retraite obligatoires auxquels vous avez cotisé,
  • exercer une seule activité salariée à temps partiel (fixée au minimum à 40% de la durée du travail applicable à l’entreprise et au maximum à 80% de cette même durée).

Par exception, vous ne pouvez pas bénéficier de la retraite progressive si :

  • vous êtes cadres au forfait-jours,
  • vous n’avez pas le statut de salarié et ne peuvent pas produire un contrat de travail (mandataires sociaux, dirigeants de sociétés commerciales),
  • vous êtes voyageur représentant placier (VRP), sauf si vous pouvez justifier de la durée à temps partiel de votre travail,
  • vous êtes artisan taxi affilié à l’assurance volontaire.

  À noter :

vous pouvez également bénéficier de la retraite progressive auprès des régimes de retraite complémentaire (Agirc-Arrco) .

Dès lors que vous remplissez les conditions ouvrant droit à la retraite progressive, vous devez adresser votre demande à votre caisse de retraite.

Vous devez joindre à cette demande tous les éléments suivants :

  • contrat de travail à temps partiel en cours d’exécution au point de départ de la retraite progressive (ou prenant effet à la même date),
  • déclaration sur l’honneur attestant que vous n’exercez pas d’autre activité professionnelle que celle ouvrant droit à la retraite progressive,
  • justificatif de non activité si vous exerciez une ou plusieurs activités non salariées (par exemple, certificat de radiation du RCS ou attestation de radiation de l’ordre professionnel dont vous releviez),
  • attestation de votre employeur faisant apparaître la durée du travail à temps plein applicable à l’entreprise.

Le bénéfice de la retraite progressive est ouvert tant que vous remplissez les conditions y ouvrant droit.

À l’issue de chaque période d’un an, vous devez justifier que vous exercez toujours une activité à temps partiel, par le biais d’un questionnaire de contrôle de la durée de travail adressé par la Cnav. Si vous n’y répondez pas, le bénéfice de votre fraction de pension de retraite est suspendu.

Le montant de la retraite progressive versée par la Sécurité sociale dépend :

  • des droits à la retraite que vous avez acquis lors de votre demande de retraite progressive,
  • de la durée de votre temps partiel.

Votre retraite progressive est déterminée en tenant compte de la même formule de calcul que pour votre retraite définitive. Si vous n’avez pas encore assez de trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein, votre retraite progressive fait l’objet d’une décote, dont le taux ne doit pas dépasser 25%.

Le montant que vous percevrez dépend la durée de votre temps partiel. Ainsi, vous percevrez seulement une fraction du montant de votre retraite progressive. Cette fraction est déterminée en calculant la différence entre 100% et votre durée de travail par rapport à la durée de travail à temps plein applicable à l’entreprise.

Par exemple, si votre durée de travail est de 60% par rapport au temps plein, vous percevez 40% du montant de la pension de retraite calculée par votre caisse de retraite.

La fin de la retraite progressive intervient à parti du 1er jour du mois suivant celui au cours duquel est intervenu le changement de situation qui justifie la suppression.

Vous trouverez l’article complet et les mises à jour sur le site de l’administration en cliquant sur le lien ICI.

Loi travail, attaques contre les fonctionnaires, austérité… toutes les raisons de se mobiliser

Temps de lecture: 2 minutes

Les mauvaises nouvelles s’accumulent. En dépit de la mise en scène de concertation, sans qu’aucune des mesures précises ne soit dévoilée, la loi travail 2 apparaît comme la promesse de l’attaque la plus violente contre le monde du travail, celle qui fait dire à Gattaz, patron des patrons qu’il est « sur un petit nuage ».

Les choses ne s’arrêtent pas là. Pas de concertation avec les fonctionnaires sur le gel du point d’indice, le rétablissement d’un jour de carence, les 120 000 suppressions d’emplois notamment.

Encore 67 000 jeunes en attente d’inscription à l’université, le budget des aides au logement amputé, alors que les plus riches vont gagner des millions avec la baisse de leur impôt sur la fortune.

Le résultat de telles politiques, nous le connaissons car les mêmes mesures produisent leurs effets dans d’autres pays :
-  en Allemagne où les lois Hartz ont créé des travailleurs et surtout des travailleuses pauvres en grande quantité, et des retraité-es au travail…
-  en Grèce et en Espagne où les coupes budgétaires réduisent les services publics à peau de chagrin, et où les protections collectives du droit du travail ont été en grandes partie supprimées. Là aussi pauvreté et détresse sociale.

Nous voulons renforcer les protections et les droits de ceux et celles qui travaillent dans le privé comme dans le public, défendre le droit au logement, à l’éducation et à la santé, augmenter les salaires et réduire le temps de travail, défendre les libertés publiques et individuelles.

Nous invitons toutes les organisations syndicales, tous ceux et celles qui partagent la conviction que de telles attaques vont nous affaiblir, nous appauvrir, diviser encore plus le tissu social, à s’unir pour riposter et à se rassembler à deux occasions.

– Le 30 août pour bloquer l’université d’été du Medef à Jouy en Josas (#le30BloquonsleMedef)

- Le 12 septembre en grève et en manifestation partout en France.

Texte complet du communiqué de presse: Solidaires-com3012