CONTINENTAL Automotive se sépare de Powertrain: que deviennent les contrats de travail et les accords

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Contrats de travail des salariés affectés à CPT

La création d’une nouvelle entreprise CPT (Powertrain) et le transfert des activités économiques impliquent le transfert des contrats de travail des personnes qui sont affectées à cette activité.

Le contrat de travail est transféré, il ne peut être modifié ou amendé (sauf pour la dénomination de l’employeur).

Vous conservez donc tous les éléments et caractéristiques du contrat, ancienneté

Accords d’entreprise

La totalité des accords continuent à s’appliquer. C’est la loi et aussi un engagement du groupe Continental qui affirme que les conventions et accords continuent à s’appliquer.

Pour les salariés qui restent CAF, aucun changement.

Pour le personnel transféré à CPT (Powertrain), la loi prévoit une période de transition pendant laquelle les accords seront revus et adaptés à la nouvelle structure. Cette période dure 15 mois à partir de la dénonciation des accords existant par CPT, donc à partir de janvier 2019.

En attendant tous les accords s’appliquent, pour tous les salariés CAF (personne n’est encore transféré, et aucun accord n’a été dénoncé) et ils s’appliqueront aussi pour les futurs salariés de CPT .

Il semble que des personnes aient des difficultés pour accéder au CPA, à ce jour cet accord s’applique jusqu’au 30 septembre 2020 (article 2 de l’accord), et dans ce cas l’article L2261-14 prévoie que l’accord continue à s’appliquer et ce jusqu’à son terme.

Si vous rencontrez des difficultés pour obtenir l’application des accords signés, n’hésitez pas à nous en faire part, prenez contact avec vos représentants.

Aucun salarié ne doit être lésé par les changements d’organisation décidés par la direction de l’entreprise!

Tract commun Solidaires – CFDT Continental

Burn-out, pas de quoi en faire une maladie ?

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Au-delà des témoignages et des éclairages de trois spécialistes (une sociologue, un psychiatre et un psychologue), l’enquête questionne et explore les à-côtés.

Les patients zéro du burn-out: des professionnels du social qui, en manque croissant de reconnaissance, se sont mis à enquiller les heures de travail dans l’espoir de combler le vide.

L’époque: par endroits, l’employé est devenu une denrée périssable, soumis à des changements fréquents d’organisation, lesquels remettent en cause ses compétences et, de fait, ce pourquoi il a été recruté.

Le prisme: des entreprises ont érigé des méthodes de management en textes saints (si le salarié coule, c’est qu’il est inadapté et non l’inverse) et le rendement en divinité.

La dévotion: la performance est de plus en plus assimilée à une forme de bien-être au travers de l’avancement dans l’entreprise, mais au prix d’une prise de risques parfois maximale – se mettre physiquement et psychologiquement dans le rouge.

L’impasse: l’individu, dès lors qu’il intériorise sa supposée inutilité, finit par se poser mille et une questions. Les mauvaises, souvent.

Elsa Fayner, journaliste et réalisatrice du film.

CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE SE SCINDE EN DEUX ENTREPRISES AUTONOMES. QUELLES CONSÉQUENCES POUR LES SALARIÉ•E•S?

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La nouvelle structure

Continental réorganise ses activités en trois filiales : Rubber (pneus et autres produits caoutchouc), New Automotive (Véhicule Autonome et Connecté) et Powertrain (toutes les activités liées aux moteurs diesel, essence, hybride et électrique).

  • Les BU B&S et Chassis resteront dans Continental Automotive France, mais seront réorganisées selon deux axes : Véhicule autonome et Véhicule connecté. En 2019 et 2020, la R&D de ces activités sera réorganisée au niveau mondial.

  • Toute la division Powertrain sera transférée dans une nouvelle entité légale (nouvelle entreprise) qui sera créée début 2019. Les contrats de travail des salarié•e•s de cette division seront transférés dans la nouvelle société.

Sites : Boussens, Cergy, Foix et une partie de Toulouse seront dédiés à Powertrain. Rambouillet et l’autre partie de Toulouse à CAF-New Automotive.

Cette restructuration majeure se combine à un changement profond du mode de représentation des salarié•e•s (loi Macron) avec la création des CSE en remplacement des CE, DP, CHSCT.

Quels impacts pour les salarié•e•s ?

A ce jour, nous n’arrivons pas à obtenir de la direction une vision claire de sa stratégie et de ses impacts sur les emplois.

Beaucoup de questions restent sans réponse : perspective de chiffre d’affaire à 5 ans, marchés visés, besoins en investissements, en ressources humaines, quels métiers, quels besoins de reconversion pour préparer les salarié•e•s à ces profondes mutations …

C’est l’une des prérogatives du CE que d’obtenir de la direction une information sur l’avenir des emplois et des conditions de travail. Assistés d’un cabinet d’expertise, nous voulons clarifier tous ces points. La direction doit exposer clairement et en détail son plan stratégique.

Pour CAF, comment seront affectées les activités par l’organisation Véhicule Autonome / Connecté et par la centralisation de la R&D ?

Comment Powertrain s’intègrera-t-elle dans la stratégie de Continental, quelles activités dans l’hybridation électrique à Toulouse, quelle place dans HEV, quel avenir pour chacun des sites… ?

La restructuration prévue aura en plus des conséquences lourdes sur la représentation des salarié•e•s, les négociations salariales, les primes, les activités socio culturelles du CE…

Répartition des effectifs dans la nouvelle structure

Environ 1700 salarié•e•s de CAF SAS sont aujourd’hui identifiés pour rejoindre « New Powertrain » (nouvelle société). 1300 salarié•e•s sont identifiés pour rester dans CAF (société actuelle).

Certaines activités feront l’objet de prestations de services entre les sociétés du groupe Continental pendant une durée comprise entre 1 et 5 ans (TSA).

Une des questions importantes est : que deviendront ces personnes en fin de contrat ?

Impact sur les Résultats Économiques

Afin d’estimer quels seront les impacts de la séparation sur les résultats économiques, la direction nous a présenté les chiffres si nous étions actuellement deux entités (c’est une simulation, les résultats seront établis sur l’ancienne entité).

Les deux entités génèrent des profits significatifs (plus de 12% d’EBIT).

Participation aux bénéfices

En 2019 , la participation sera versée à toutes et à tous, quelle que soit l’entité, sur la base des résultats de 2018.

Grace au calcul précédent, nous pouvons estimer ce que sera la participation en 2020 suite à la séparation : les salarié•e•s de Powertrain en percevront une, mais pas ceux de Continental Automotive France du fait de la répartition des fonds propres.

Nous demanderons à la direction de compenser la perte de cette prime par un autre mécanisme.

Les accords d’entreprise et la convention collective

Les accords continueront à s’appliquer pour CAF(il sera nécessaire de revoir l’accord d’intéressement).

Les conventions collectives resteront aussi les mêmes pour CAF et Powertrain.

Pour Powertrain, tous les accords (35H, participation, intéressement, astreintes, télétravail, mutuelle, prévoyance…) feront l’objet d’une renégociation pendant 15 mois. Si elle n’a pas abouti à l’issue de ces 15 mois, ces accords tombent, et ceux qui ont un effet sur le salaire devront être intégrés au salaire. Comme dans le passé, nous signerons les accords qui apportent quelque chose aux salarié•e•s (ex. accord astreintes).

Représentation des salarié•e•s

La situation est complexe à cause du changement de structure couplé aux réformes Macron. Nous négocions la mise en place des CSE CAF et Powertrain. Notre objectif est de faire en sorte que les élections aient lieu le plus tôt possible, début 2019 afin que les salarié•e•s des deux entreprises soient représentés et défendus.

NAO 2019

Il sera difficile d’avoir des NAO en janvier 2019 comme prévu.

Nous proposons une augmentation générale qui compense l’inflation (pas de perte de salaire dès janvier), et des NAO en avril/ mai avec l’engagement de la direction d’appliquer les mesures aux mêmes dates que l’an passé.

Gestion des Œuvres Sociales du CE

Au 1er janvier 2019, nous aurons 2 sociétés légales, donc une gestion par 2 CSE. La loi impose que tous les contrats et les biens (réserves, biens matériels, gymnase…) du Comité actuel restent dans le CSE de CAF. Le CSE de Powertrain débutera l’année à « zéro » ; aucune réserve, aucun bien. D’un autre côté, le CSE de CAF aura la totalité des charges actuelles avec moitié moins de ressources.

Ce que nous défendons dans les négociations pour la mise en place des CSE:

  • Continuité de la gestion des œuvres sociales : il est nécessaire de prévoir dès aujourd’hui une organisation qui permettra aux futurs élus des deux CSE de fonctionner en CSE Inter-entreprises.

  • Compensation des effets de la séparation sur les Œuvres Sociales : Il faut que la direction prenne les mesures nécessaires afin de ne pas priver les salarié•e•s de Powertrain des Œuvres Sociales.

Il sera aussi nécessaire de prévoir une gestion du CE entre le 1er janvier et la date des élections, sinon les œuvres sociales risqueront d’être fortement perturbées ou même arrêtées.

Le principe a été approuvé lors du Comité d’Entreprise du 14 septembre par les membres présents et la direction.


NOUS EXIGEONS DES RÉPONSES CLAIRES DE LA DIRECTION ET DES ENGAGEMENTS SUR LA DURÉE. CHAQUE SALARIÉ.E DOIT AVOIR UN EMPLOI PÉRENNE DANS LA NOUVELLE ORGANISATION.


VOUS AVEZ DES QUESTIONS, DES PROPOSITIONS, PARTICIPEZ À NOS RÉUNIONS QUESTIONS/RÉPONSES

  • Le Mardi 9 Octobre devant la Kafet du Mirail à 13h30

  • Le Mercredi 10 Octobre à 13 heures à ECAR devant l’entrée principale

 

Retraites à points de Macron: ni universelle, ni juste, ni solidaire!

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« Nous n’aurons pas de retraite? »

C’est le sentiment de nombre de nos collègues de travail et encore plus parmi les jeunes. Le système de retraite a été détourné de ses objectifs initiaux qui étaient d’assurer la continuité du niveau de vie pour les personnes quittant la vie active. Alors bien sûr, l’avenir est incertain mais tant qu’il y aura des cotisations sociales, il y aura des retraites, c’est le principe de notre système de retraite dit « par répartition » : toutes les cotisations sociales retraite versées dans l’année servent à payer les pensions de cette année en cours.

La vraie question aujourd’hui c’est : quel montant de retraite ? Pour les plus jeunes, il faudrait prendre en compte les années d’études et, pour tout le monde, toutes les périodes de précarité et de chômage.

« Pourrais-je vivre décemment avec ma pension ? »

C’est déjà moins sûr, la vie sera plus difficile si la masse des cotisations n’augmente pas, parce qu’il y a plus de retraité-es et que l’espérance de vie a augmenté. Pour assurer à tout le monde une retraite correcte il faut augmenter les cotisations et en particulier la part patronale. Les
profits et les dividendes des entreprises du CAC 40 n’ont pas cessé d’augmenter, tout cela sur le travail que nous fournissons, alors il est temps de répartir autrement les richesses, en augmentant les salaires pour aujourd’hui et les cotisations sociales qui servent aux retraites.
La réforme que veut le gouvernement permettra de diminuer encore la part de la richesse à redistribuer aux retraité-es. Il considère ainsi que les retraité-es ne travaillant plus, ils et elles ne méritent pas le maintien d’un niveau de vie correspondant à leur situation antérieure.

 

« Est ce qu’on sait ce qu’on touchera à la retraite ? »

Aujourd’hui, le niveau de la pension est connu, car il tient compte du dernier salaire des fonctionnaires ou du salaire des 25 meilleures années travaillées (jusqu’en 1993, c’était 10) et du nombre d’années cotisées (ce nombre augmentant régulièrement), c’est un système à « prestations définies ».

A l’inverse, le nouveau système envisagé ne garantit aucun niveau de retraite par rapport au salaire précédent puisque le montant de la pension dépendra de la valeur du point décidée par le gouvernement au moment où on partira en retraite. Et celle-ci tiendra compte du nombre de retraité-es et de la conjoncture économique.

On saura ce qu’on aura versé, pas ce à quoi on a droit (le régime par points est un régime à cotisations définies).

Macron dit : « universel, simple et juste… »

Universel ?

Le système d’assurance maladie est universel car chaque individu quelle que soit sa situation a droit à une prise en charge de ses dépenses de santé par la collectivité.
La retraite n’est pas universelle, elle ne concerne que les personnes qui ont travaillé et donc cotisé, ce qui sera toujours le cas avec le nouveau système. Le rentier ou la rentière ne touchent pas de pension et c’est une bonne chose.

Simple ?

Les salarié-es du secteur privé connaissent déjà le système à points des régimes complémentaires obligatoires de retraite (Agirc et Arrco) dont les résultats sont très aléatoires ! Dans ce système les salarié-es accumulent des points dont la valeur d’achat peut augmenter (c’est le cas cette année). La valeur au moment du départ en retraite est fixée chaque année au niveau qui permet d’équilibrer les cotisations reçues et les prestations à verser.

Juste ?

Le président Macron sépare la population en deux, « ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien ». Il veut limiter le caractère redistributif au sein du système puisque la retraite ne serait plus calculée sur les 25 dernières années ou sur le dernier traitement dans la fonction publique mais sur la totalité de la carrière. Donc toutes les années compteront y compris les plus mauvaises. Le système pénalisera encore plus les femmes et les travailleur-euses précaires.

Mais qu’est ce qu’on veut ?

Nous refusons le système par points (celui où on sait ce qu’on paie, mais pas ce qu’on gagne) et faire bouger l’existant (celui où on sait nos droits, même s’ils sont insuffisants parce qu’on pourra les améliorer en luttant).
Afin d’être plus juste, le système actuel doit être amélioré : augmenter les pensions minimum, compenser les inégalités salariales notamment entre les hommes et les femmes (reconnues comme discriminatoires), prendre en compte les périodes de chômage, d’études, de formation, compenser les temps partiels forcés.

  • Nous nous battrons pour une retraite digne pour tous et toutes et qui s’inscrit dans la continuité du salaire.
  • Nous sommes attachés à la retraite en tant que revenu de remplacement prolongeant le salaire, avec un taux de remplacement (en lien avec le précédent salaire) à 75% et au moins égal au Smic.
  • Nous sommes pour un système redistributif avec des mécanismes de solidarité corrigeant les interruptions d’activité, le temps partiel subi, les inégalités de salaires, notamment entre les hommes et les femmes.
  • Nous sommes pour que tous ceux et celles qui ont travaillé ici puissent bénéficier d’une retraite et que les travailleurs et travailleuses étranger-es puissent rester et en bénéficier ici si c’est leur souhait.
  • Nous sommes favorables à un départ à la retraite en bonne santé et à un âge qui ne soit pas supérieur aux départs constatés, c’est-à-dire 60 ans et avec des départs anticipés pour les métiers pénibles.
  • Nous sommes favorables à une durée de cotisation à 37,5 ans, proche de la durée validée constatée de 37 ans.

TOUS ENSEMBLE DANS LA RUE LE 9 OCTOBRE POUR L’AFFIRMER

CICE 2019: Toujours plus pour les patrons et les actionnaires

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C’est en 2019 que le Crédit d’Impôt Création d’Emplois (CICE) sera transformé en baisse définitive de cotisations sociales (- 4 points de cotisations sociales au 1er octobre 2019). En 2019, le CICE coûtera donc les 20 milliards habituels du CICE 2018, plus les 20 milliards anticipés de sa transformation en diminution de cotisations sociales ! La nouvelle loi « PACTE » en discussion ira dans le même sens…

Solidaires confirme sa participation à la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle du 9 octobre

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Le bureau national de l’Union syndicale Solidaires a décidé d’appeler à cette date de mobilisation. Nous partageons avec les organisations signataires du communiqué du 30 août (Déclaration commune CGT-FO-Solidaires-UNEF-UNL du 30 aout) la nécessité de faire face aux attaques antisociales et idéologiques que continue de dérouler ce gouvernement.

Il faut construire le mardi 9 octobre comme une date interprofessionnelle qui puisse permettre à chaque secteur de la rejoindre, en travaillant ses revendications propres pour mobiliser et en évitant les dispersions qui ont pu exister au premier semestre. L’Union syndicale Solidaires est engagée depuis avril 2017 dans la construction d’une riposte d’ampleur à la politique de Macron.

Solidaires a pris le temps de débattre dans ses instances avant de décider de se joindre au 9 octobre, car cette date ne doit pas être une date isolée et sans perspective.Nous invitons l’ensemble des organisations syndicales avec les travailleuses et les travailleurs, dans les entreprises et les administrations, à l’échelle locale ou départementale à construire de la façon la plus unitaire possible cette journée en organisant le maximum d’assemblées générales. Le mouvement syndical doit être à la hauteur des coups portés contre le monde du travail.

Au delà, nous souhaitons que cette journée soit un point d’appui pour construire le rapport de force avec tous ceux ou celles qui le souhaitent, pour arrêter les politiques antisociales de ce gouvernement qui visent à présent nos retraites, l’assurance chômage, la fonction publique…

Il y a urgence à contre-attaquer !

Retraité-es, salarié-es, tous ensemble pour manifester notre colère le 9 octobre

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Communiqué de presse Paris, le 30 août 2018

Si les retraités et les retraité-es disaient ce qu’ils et elles pensent … il y aurait souvent injure à Chef de l’État !

Le Premier ministre vient d’annoncer différentes mesures qui vont à nouveau réduire le pouvoir d’achat de nombre de nos concitoyens, parmi les plus pauvres et les plus modestes.

Après avoir multiplié les cadeaux fiscaux aux plus riches (baisse de l’impôt sur les sociétés à 25 %, plafonnement à 30 % de l’imposition des revenus des actionnaires, suppression de l’imposition des portefeuilles boursiers à l’ISF, suppression de l’exit taxe, etc.), et en continuant les pratiques laxistes à l’égard des grandes fraudes internationales avec le recours aux paradis fiscaux et à la concurrence fiscale, les finances publiques se trouvent forcément en grandes difficultés. C’est l’argument utilisé par le gouvernement pour essayer de justifier les politiques d’austérité et de rigueur qu’il mène à l’égard du plus grand nombre ! C’est une turpitude totale !

Avec ce gouvernement, nos concitoyens ont tous les jours sous les yeux une « leçon de choses » sur la façon dont les plus riches utilisent l’appareil d’État pour renforcer leurs avantages et privilèges.

La totale liberté de circulation des capitaux sur la planète, sans limites ni contrôles, décidée progressivement par les gouvernements, conduit à une concurrence exacerbée entre les territoires pour être « attractifs » à l’égard des capitaux. Et les rouages sont mis en route pour, partout, faire pression sur les salaires, les retraites, les prestations sociales, les services publics, etc.

Par ce procédé, les détenteurs de capitaux accaparent une part toujours plus importante des richesses produites par celles et ceux qui travaillent. Et, pendant le même temps, les hommes et femmes mis à la tête des gouvernements utilisent les pouvoirs liés à l’État pour détourner progressivement une partie des richesses publiques au profit de la minorité privilégiée.

C’était la ligne directrice de la Loi de Finances 2018 et de la Loi de Financement de la Sécurité sociale 2018. Et le Premier ministre vient de nous dire que ce serait la même ligne en 2019 et en 2020 !

Ainsi, les personnes retraitées, après un blocage des pensions depuis 2013, une augmentation de 25 % de la CSG au 1er janvier 2018 et diverses dispositions fiscales défavorables, vont voir leurs pensions régresser d’environ 1,4 % par an en 2019 et 2020 par rapport à l’inflation.

C’est bien une paupérisation progressive de près de 25 % de la population qui est délibérément organisée. Pendant le même temps, le gouvernement va nous annoncer un « plan pauvreté », une pauvreté qu’il organise.

C’est un choix politique : dans le même temps, le gouvernement va dépenser 4 milliards d’euros pour transformer le cadeau du CICE aux entreprises par un nouvel allègement de cotisations sociales sur les bas salaires, 2 milliards pour supprimer les cotisations sociales sur les heures supplémentaires (tout ceci va encore plus fragiliser les ressources des systèmes de retraites), 4 milliards d’euros en 2018, 19 à terme, pour supprimer la taxe d’habitation, ce qui ne changera rien pour les plus démunis bénéficiant déjà des exonérations, dégrèvements et plafonnements, mais qui représentera un cadeau de 9 milliards pour les 20 % les plus riches et mettra en très grandes difficultés budgétaires les collectivités territoriales, les conduisant à leur tour à mener des politiques d’austérité budgétaire et à supprimer des services publics.

A l’UNIRS, nous savons que le chômage n’est pas un problème pour les dirigeants des grandes entreprises et pour les profits des multinationales, mais bien un élément essentiel de solution à l’établissement d’un rapport de forces favorable à l’explosion des profits, explosion que nous constatons d’année en année (selon la Banque de France, la part des actionnaires dans le revenu global est passée de 5,9 % en 1996 à 14,5 % en 2016). De même, l’augmentation de la pauvreté n’est pas un problème pour ces mêmes dirigeants, mais bien la conséquence collatérale de l’accaparement croissant des richesses par une minorité.

Les beaux costumes et la mise bien propre des dirigeants politiques actuels ne cachent plus qu’ils sont d’une très grande vulgarité et d’une très forte brutalité à l’égard des plus pauvres et des plus modestes.

Ils mentent quand ils nous disent que la France est pauvre : elle n’a jamais été aussi riche : les milliards d’euros qui circulent, spéculent et transactionnent tous les jours le prouvent. C’est la pauvreté collective qui est organisée, pour un enrichissement privé fabuleux. Il est urgent que toutes les victimes de ces choix idéologiques se rassemblent pour imposer d’autres choix politiques.

A leur niveau, 9 organisations syndicales de retraité-­‐e-­‐s (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-­‐CGC, FGR-­‐FP, UNRPA – Ensemble & Solidaires, LSR) continuent de montrer qu’elles ne lâchent rien.

Après avoir manifesté le 28 septembre 2017, le 15 mars et le 14 juin 2018, elles appellent les personnes retraitées à faire part de leur colère et de leur révolte le 9 octobre 2018.

Dans tous les départements, des manifestations seront organisées par les équipes locales de ces organisations pour permettre aux personnes retraitées de faire part de leur indignation et de leurs exigences.

STOP A LA DESTRUCTION DE NOTRE MODÈLE SOCIAL

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Déclaration commune CGT– FO – Solidaires – UNEF – UNL du 30 août

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, Solidaires, UNEF et UNL– réunies le 30 août 2018, un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.

Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis.
Qu’il s’agisse :

  • des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ;
  • de la remise en cause du droit à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et par le gaspillage que constitue le service national universel ;
  • des atteintes au service public, en particulier CAP 22 ;
  • des destructions d’emplois au travers de la désindustrialisation
  • des attaques portées à notre système de santé ;
  • de la destruction de notre système de retraites ;
  • du gel des prestations sociales ;

Les organisations signataires appellent le gouvernement à entendre les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es, et qu’il ne soit plus uniquement guidé par l’obsessionnelle diminution de la dépense publique. Au moment où est annoncée une fois encore l’explosion des dividendes en France et dans le monde, il est temps de mener une politique de partage des richesses pour augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux.

Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits.
C’est pourquoi, les organisations signataires décident de faire du 9 octobre prochain une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne.

Concernant la date de la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, l’Union syndicale Solidaires la validera lors de son instance nationale la semaine prochaine.

Les organisations signataires invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer largement et à s’inscrire dans un processus de mobilisation.

Paris, le 30 août 2018

En même temps, l’UNIRS (Union Nationale des Retraité-es Solidaires) appelle à se mobiliser le 9 octobre prochain pour combattre les mesures visant à réduire à nouveau le pouvoir d’achat des retraités les plus fragiles. Lire l’appel ICI.

Jeudi 23 aout à Toulouse / Réunion d’information sur la réorganisation de Continental

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Les sections Solidaires et CFDT vous proposent de partager leurs informations sur la réorganisation en cours

Pour rappel:

  • création d’une nouvelle société Powertrain France début 2019 pour les activités contrôle moteur (usines + développement) avec transfert des contrats de travail, puis ouverture de capital mi-2019. A terme, renégociation des accords d’entreprise.
  •  réorganisation des activités Interior et Chassis & Safety en 2 secteurs « Autonomous Driving» et « Vehicule Networking », avec un pôle Recherche et Développement centralisé
  • report des élections en janvier 2019, division du CE actuel en 2 CSE correspondant aux 2 sociétés

Rendez-vous jeudi 23 août à 13 h à la Maison des Syndicats

(près du poste de garde principal à Toulouse)