CSG, blocage des pensions : ça suffit ! Manifestez le jeudi 14 juin 2018, signez la pétition CSG !

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Depuis son installation à la présidence de la République, M. Macron méprise les retraités, les caricature comme des « riches » et des « nantis ». Il a gelé les pensions en 2018 et a augmenté la CSG de 25 %, ce qui diminue de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat d’un grand nombre de retraités depuis le 1er janvier 2018.

A l’appel des neuf organisations de retraités, de plus en plus de personnes en retraite expriment leur colère en manifestant : 80 000 le 28 septembre, puis 200 000 le 15 mars dans plus de 160 villes. Cette colère vient de loin, de l’accumulation d’attaques menées par les gouvernements depuis le printemps 2014 : gel des pensions, création ou augmentation de taxes, suppression de dispositions fiscales spécifiques, etc.

L’énorme succès des manifestations a incité le premier ministre à effectuer un tout petit geste, à exonérer d’augmentation de la CSG quelques retraités… en 2019. Ce premier recul reste bien trop limité pour calmer les personnes retraitées en colère, c’est un encouragement à une mobilisation encore plus massive pour obtenir la suppression de l’augmentation de la CSG.

Les propos tenus le 12 et le 15 avril à la télévision par le Président de la République confirment qu’il ne veut toujours rien comprendre de la colère des retraités. Il nous dit qu’il ne prend pas les retraités « pour un portefeuille », peut-être, mais il les prend bien pour un porte-monnaie … dans lequel il tape pour aller grossir les portefeuilles d’une minorité privilégiée.

D’autres mobilisations sociales et syndicales se développent. Elles représentent un élément supplémentaire nécessitant le maintien d’une pression spécifique de tous et toutes les retraité-e-s.

Le gouvernement multiplie ses « réformes », ses attaques contre certaines catégories sociales. En multipliant les cadeaux fiscaux et sociaux aux plus riches (laxisme à l’égard de la grande fraude, baisse de l’impôt sur les sociétés à 25 %, plafonnement de l’imposition des dividendes à 30 %, suppression de l’impôt sur la fortune pour les titulaires de portefeuilles boursiers, etc.), il accentue les déficits publics et il maintient la dette, ce qui servira de prétexte à une nouvelle politique d’austérité à l’égard du plus grand nombre, à une réduction supplémentaire des crédits alloués aux dépenses sociales, à la solidarité et au financement des services publics (hôpitaux, EHPAD, etc.).

Le gouvernement doit annuler la hausse de la CSG pour tous,
doit mettre fin au gel des pensions et les revaloriser.

Manifestez jeudi 14 juin dans tous les départements. Rendez-vous à Toulouse à 10H, allées Jean Jaures.

Signez, faites signer la pétition pour une loi de finances rectificative qui annule la hausse de la CSG pour tous, qui met fin au gel des pensions, qui revalorise toutes les pensions. Pour signer en ligne : http://www.retraitesencolere.fr/

Appel intersyndicale

Continental – Point d’avancement des négociations en cours pour la mise en place du Comité social et économique (CSE)

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Les Comités d’Entreprise, les Délégués du Personnel (DP), les Comités Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) ont été fusionnés par les lois Macron en une seule instance appelée CSE. La mise en place, l’organisation, les moyens dont disposera ce CSE doivent être négociés dans chaque entreprise.

Afin de compenser la baisse drastique du nombre d’élus, le législateur propose le recours à des Représentants de Proximité : salariés non élus qui seront désignés par les élus du CSE sur les sites.

Pour en savoir plus sur le CSE et son rôle, lire notre article ICI et lire la fiche pratique « Comité social et économique » (CSE) éditée par le gouvernement.

Lire aussi « 100 Questions-Réponses sur le CSE« .

VOICI UN PREMIER BILAN DES NÉGOCIATIONS EN COURS À CONTINENTAL AU 1ER JUIN.

Organisation générale du CSE

Lors de la réunion du 31 mai, nous sommes tombés d’accord sur un CSE composé de 30 titulaires et 30 suppléants. Ces derniers seront élus par les salariés des cinq sites et représenteront donc l’ensemble des salariés.

Point de désaccord

  • Les moyens en temps alloués aux membres des commissions importantes sont insuffisants. La direction propose d’ajouter seulement 15h de délégation au secrétaire du Comité.

Notre position

  • Le nombre d’heures allouées doit être en rapport avec l’importance et la complexité des taches à réaliser.
  • Nous considérons par exemple qu’un mi-temps doit être accordé aux secrétaire et trésorier-e du CSE qui ont, au titre de la gestion des œuvres sociales, à gérer un budget de plus d’un million d’euros.

La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT)

Cette commission remplacera les 5 CHSCT (25 élus actuellement sur les sites). Elle sera chargée de tous les problèmes de santé et sécurité. Pour être utile aux salariés, elle doit être présente au plus près des salariés et recueillir toutes les informations des sites. Elle devra suivre tous les sujets santé et sécurité pour l’ensemble de l’entreprise.

Points de désaccord

  • Lors de la 4éme réunion de négociation, nous étions tombés d’accord sur le nombre de 15 membres pour cette commission. Au cours de la 5ème réunion, la direction dit vouloir revenir à 10 membres.
  • Concernant le nombre de réunions annuelles, la direction souhaite s’en tenir au minimum imposé par la loi, soit 4 réunions par an.

Notre position

  • 15 personnes sont un minimum pour suivre l’activité de plus de 3500 personnes réparties en 5 sites, avec 3 usines, 2 centres d’essais, des labos très différents et de nombreuses formes d’organisations du travail.
  • De la même façon, nous sommes convaincus que cette commission doit se réunir plus régulièrement afin d’être proactive en matière de protection de la santé.

Représentants de proximité (désignés par le CSE)

Les représentants de proximité comblent le vide résultant de la suppression des établissements distincts et par conséquence de la disparition des délégués du personnel sur les sites.

Point de désaccord

  • La direction accepte la possibilité de représentants de proximité, mais en faible nombre et sans réunions régulières avec l’employeur sur chacun des sites.

Notre position

  • Le rôle des RP est de remonter les problèmes, les questions des salariés des sites, de veiller au respect du code du travail, de collecter et traiter au plus près tous les problèmes de santé et sécurité au travail en lien avec le CSSCT.
  • Il est indispensable qu’une commission qui représente les salariés sur un site puisse rencontrer régulièrement la direction locale et qu’un compte-rendu soit diffusé aux salariés, comme c’était le cas pour les questions DP.
  • Le nombre de représentants de proximité doit être suffisant pour prendre en compte les besoins de tous les secteurs de l’entreprise (site, équipes, unité d’organisation…).
  • Les RP doivent disposer d’un nombre d’heures de délégation suffisant pour exercer leur mandat.
  • Pour rappel, jusqu’à maintenant, chaque établissement avait les DP et le CHSCT pour remonter et traiter les besoins des salariés.

Mode de désignation des RP

Toutes les organisations sont d’accord pour que ces personnes soient désignées proportionnellement aux résultats de chaque site lors des élections.

Point de désaccord

La direction voudrait que les RP soient désignés exclusivement parmi les membres élus au CSE.

Notre position

  • La loi prévoit la possibilité de désigner des salariés qui n’ont pas été élus dans le CSE .
  • Cela apporte une souplesse qui garantit que tous les sites puissent être représentés.
Tract commun Solidaires Conti – CFDT

Continental – Mise en place du Comité Social et Économique (CSE)

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Les ordonnances « Macron » chamboulent le dialogue social

Les ordonnances dites « Macron » sont progressivement entrées en application depuis décembre 2017. Leurs effets sont encore peu visibles pour une majorité de salariés mais elles vont chambouler les relations sociales dans l’entreprise et le rôle des représentants des salariés.

Mise en place du CSE à Continental

Le changement majeur en cours concerne la réécriture quasi-totale de l’organisation et du rôle des représentants des personnels : VOS ÉLUS.

La rénovation du modèle social présentée le 6 juin 2017 par le Premier ministre et sa ministre du travail repose sur 6 piliers : transformation du droit du travail, de l’apprentissage, de la formation professionnelle, de l’assurance chômage, des retraites et baisse des cotisations salariales pour soit-disanaméliorer le pouvoir d’achat.

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la mise en œuvre du volet dit « de renforcement du dialogue social » qui dans les faits tend à réduire fortement les prérogatives et les moyens d’actions de vos représentants et des organisations syndicales.

Les différents comités (CE, CHSCT et DP) ainsi que les élus qui y sont rattachés vont prochainement être remplacés par une nouvelle organisation, objet des négociations en cours : le CSE (Comité Économique et Social).

CSE unique ou CSE par établissement?

L’inversion des normes, introduite par les lois travail, donne la priorité aux accords d’entreprise sur le droit du travail et les conventions collectives. Les règles de fonctionnement du CSE seront donc définies par accord d’entreprise. Elles concernent les échanges entre la direction et vos représentants. Elles concernent aussi le choix de l’organisation du CSE: centralisée (à Toulouse pour l’ensemble des sites) ou décentralisée (par établissement) du dialogue social.

Après plusieurs réunions entre la direction et vos représentants, des tendances se dégagent : un CSE central avec des Représentants de Proximités (RP) pour chaque site, et l’instauration du vote électronique.

Le CSE  ne ressemble qu’en apparence à l’ancien CE et les RP aux anciens DP

Les élus du CSE s’occuperont des différentes commissions afin de négocier les accords de fonctionnement, de s’assurer de leur correcte application, de collecter auprès des salariés leurs remarques, tirer le signal d’alerte en cas de nécessité, gérer les œuvres sociales…

Mais où donc est passé le CHSCT ?

Le CHSCT disparait en tant qu’organe indépendant. Il est remplacé par une des commissions du CSE: le CSSCT (Commission Santé, Sécurité et Conditions de travail) constituée à partir des membres du CSE.

A première vue, cela peut vous sembler identique. Dans les faits, la différence est notable. Les membres de chaque CHSCT (un comité par site) étaient élus par le CE et agissaient avec une certaine autonomie au niveau de chaque établissement. Dorénavant, ses membres seront ceux du CSE et il ne sera pas obligatoire pour l’entreprise d’avoir une commission par site.

Désaccords sur le nombre de représentants et le mode de désignation des RP

Les premières négociations laissaient espérer un nombre d’élus suffisant pour mener à bien les tâches du CSE et un mode désignation des RP garantissant la représentation de chacun des sites.

Mais ce 24 mai ces points ont été remis en cause. Le nombre de représentants a été revu à la baisse (30 titulaires + 30 suppléants) en très forte diminution par rapport à aujourd’hui (CE + DP + CHSCT = 78 titulaires + 40 suppléants). Le mode désignation des RP (dont le nombre risque d’être réduit) met en danger la prise en compte des établissements et de leurs problématiques locales . Continental Automotive est constitué de 5 établissements aux profils très différents.

CETTE DIMINUTION DRASTIQUE DU NOMBRE DE MANDATS, SANS AUGMENTATION DU NOMBRE DES HEURES DE DÉLÉGATION, MET EN DANGER LE DIALOGUE SOCIAL DANS NOTRE ENTREPRISE.

Prochaines réunions de négociation: jeudi 31 mai et jeudi 7 juin

Vous vous posez des questions sur le CSE, lire aussi « 100 Questions-Réponses sur le CSE« .

22 mai à Toulouse – Dans la rue pour défendre les services publics

sdr
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Une nouvelle fois à Toulouse, nous étions des milliers à défiler pour défendre nos droits.

Union syndicale

Pour une fois, c’était à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales pour défendre des services publics menacés par un gouvernement qui se croit tout permis.

A Toulouse le 22 mai

Mobilisation samedi 26 mai

Mobilisons nous et faisons du 26 mai prochain une grande fête et le début d’un mouvement de résistance aux attaques d’un gouvernement qui  a choisi de privilégier les riches et les patrons.

Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité, marée populaire le samedi 26 mai.

Rendez-vous à Toulouse à 14h00 place Jeanne d’Arc.

CAC 40 : plus de profits, plus d’inégalités!

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Nous reprenons ici une enquête de Oxfam en France montrant l’augmentation considérable des inégalités dans le partage des profits des entreprises du CAC40. Pour plus de détail, vous pouvez consulter le site d’OXFAM.

En résumer les actionnaires accaparent les profits et les patrons des entreprises du CAC40 voient leurs salaires exploser alors que les salariés sont mis à contribution (gel des rémunérations, suppressions d’emplois, augmentation de la pression au travail) pour payer toujours plus de dividendes.

11/05/2018

Après avoir dévoilé en janvier 2018, un état des lieux alarmant des inégalités dans le monde, Oxfam a enquêté en France, sur les grandes entreprises et révèle avec le BASIC, dans un rapport « CAC40 : des profits sans partage» la façon inégalitaire dont sont partagés les profits des entreprises du CAC 40, l’indice boursier français.

Des dividendes record

Au niveau des dividendes pour les actionnaires :la France est le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. Depuis 2009, sur 100 euros de bénéfices, les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 euros de dividendes aux actionnaires et seulement 5,3 euros sous formes de primes aux salarié-e-s.

 

Pourtant, ce sont principalement les personnes qui travaillent au sein de ces entreprises qui créent leur richesse. Les actionnaires sont rois et les salarié-e-s sont les grands perdants de ce partage : si les entreprises du CAC 40 avaient choisi de maintenir en 2016 le même niveau de dividendes qu’en 2009 et d’augmenter la rémunération des employés plutôt que de maximiser les dividendes des actionnaires, l’ensemble des travailleurs du CAC 40 dans le monde auraient pu voir leurs revenus augmenter en moyenne d’au moins 14 000 euros sur la période, soit plus de 2 000 euros par an et par employé.

Le grand écart salarial

Au niveau des écarts salariaux, les grandes entreprises alimentent également les inégalités en rémunérant de façon excessive leurs grands patrons, au regard de la rémunération moyenne des salarié-e-s. Ces écarts salariaux indécents se traduisent par des rapports de plus en plus grands entre hauts et bas salaires : en 2016, les patrons du CAC 40 gagnaient en moyenne 257 fois le SMIC, et 119 fois ce que le salaire moyen au sein de leur entreprises (en 2009, cet écart était de 97). L’écart le plus important a été constaté chez Carrefour où le PDG  a perçu en 2016, 553 fois le SMIC.

Le recours accru à l’évasion fiscale

Les entreprises du CAC 40 creusent aussi les inégalités en ne payant pas leur juste part d’impôt. Le recours accru à l’évasion fiscale reste un réflexe largement répandu parmi les entreprises du CAC 40.  En 2016, elles détiennent plus de 1 400 filiales dans les paradis fiscaux, un chiffre croissant. L’évasion fiscale des entreprises du CAC 40 a un impact humain : en cachant leurs profits et en ne contribuant pas à leur juste valeur, les entreprises privent les Etats de recettes fiscales importantes, qui pourraient bénéficier au financement de services publics (transports, éducation, santé, etc.) utiles à tous.

Air France : le referendum organisé par le PDG fait plouf!

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Air France : première victoire pour les travailleurs, les travailleuses et l’intersyndicale de lutte !

Le référendum organisé à l’initiative du PDG a fait plouf. L’accord salarial refusé par les organisations syndicales (mais la CFDT et la CGC ont fait campagne pour le oui) a été rejeté par 55% du personnel (avec 80% de votant-es).

Le chantage n’y aura rien fait : ni les menaces de démission du PDG (bon vent !), ni les menaces sur l’emploi, sur l’embauche des apprenti-es…

Face aux profits accumulés (le secteur aérien se porte bien), aux salaires mirobolants des cadres dirigeant-es nommé-es par l’Etat, les travailleur-euses exigent leur dû depuis plusieurs semaines par la grève, et maintenant ils-elles l’ont exprimé par un vote.

C’est un encouragement pour leur lutte, pour de véritables augmentations de salaires, et de nouvelles dates de grèves sont annoncées.

Au-delà, c’est un signe fort pour tous ceux et celles qui luttent aujourd’hui : cheminot-es, hospitalier-es, travailleur-euses des Ehpad, des finances, et salarié-es en grèves dans de nombreuses entreprises pour leurs salaires leurs emplois.

C’est enfin une autre indication : on ne peut pas faire une croix sur les organisations syndicales dès lors qu’elles sont unies dans la lutte.

Alors bravo aux aérien-nes, et pour tous et toutes la lutte continue !

Les retraité-e-s manifesteront le 1er Mai 2018 pour une société solidaire

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Non au gel des pensions, indexation sur l’évolution des salaires

A l’appel de 9 organisations de retraité-e-s (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA), de nombreuses personnes retraitées ont, au cours des derniers mois, manifesté leur opposition aux choix retenus par le gouvernement à leur égard. Elles étaient 80 000 le 28 septembre 2017 et plus de 200 000 le 15 mars 2018. De nouveau, elles manifesteront le 14 juin, pour le vote d’une loi de finances rectificative supprimant l’augmentation de 25 % de la CSG, une loi mettant fin au gel des pensions et pour une augmentation de toutes les pensions, en fonction de l’évolution des salaires, avec actualisation au 1er janvier de chaque année.

Les retraité-e-s n’ont pas besoin qu’on leur fasse la morale!

Les personnes retraitées rejettent les leçons de morale et de solidarité qui leur sont faites assez régulièrement par le Président de la République, le Premier ministre, la ministre des Solidarités ( ! ) et de la Santé, et pas mal de parlementaires du même tonneau. Les retraités et les retraitées savent très bien que les « efforts » qui leur sont demandés n’iront en rien aider leurs enfants et petits-enfants à avoir des salaires plus corrects, encore moins à trouver un emploi quand ils sont au chômage ou en précarité.

Moins d’impôts pour les plus riches, redistribution en panne

M. Macron est très mal placé pour parler de solidarité, lui qui vient de donner un grand coup d’accélérateur à l’accaparement, par une minorité privilégiée, des richesses produites. En baissant l’impôt sur les sociétés à 25 %, en plafonnant à 30 % l’imposition des dividendes, et en supprimant l’impôt de « solidarité » sur les fortunes pour les titulaires de portefeuilles boursiers (c’est-à-dire le patrimoine des gros actionnaires, celles et ceux qui s’enrichissent du travail et de la sueur des autres par leurs « investissements »), ce gouvernement favorise la rente et les rentiers, les véritables assistés de notre société. Cette politique participe en grande partie au déficit des budgets publics, et ce sont ces déficits qui sont utilisés par les gouvernements pour réduire les dépenses d’investissements publics et de redistribution sociale. Ces déficits sont l’outil qui permet ensuite de mettre les politiques publiques sous le contrôle des banques, des « marchés financiers » auprès desquels les États sont « obligés » d’emprunter.

La politique du gouvernement aggrave les inégalités et fait porter les efforts sur les plus fragiles

M. Macron parle de modernité alors qu’il s’enfonce de plus en plus dans une politique rétrograde, d’Ancien Régime, du temps des seigneurs qui avaient tous les privilèges, dont celui de ne pas payer d’impôts, ce vers quoi tendent la plupart des pays avec la « concurrence fiscale » et la prolifération facilitée des paradis fiscaux ouverts aux capitaux libres de circuler sur toute la planète sans limites ni contrôles. Sous l’Ancien Régime, la noblesse et le clergé ne payaient pas d’impôts, et c’était « légal » (les lois étaient faites par eux). Aujourd’hui, la plupart des sociétés du CAC 40, en France, payent un impôt ridiculement bas, et il nous est dit que c’est « légal ». Il est donc grand temps de changer la loi ! Toutes les mobilisations sociales et syndicales actuelles trouvent leur origine dans un partage de plus en plus inégal des richesses : le pays n’a jamais été aussi riche, mais l’organisation de la société permet l’accaparement de ces richesses par une minorité.

Participons aux manifestations unitaires du 1er mai

L’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraité-e-s Solidaires (UNIRS) invite toutes les personnes retraitées à participer, partout, aux manifestations unitaires du 1er Mai, aux côtés des autres victimes de ces choix inégalitaires, les salariés, les chômeurs, les précaires, les jeunes, les immigrés, toutes celles et tous ceux que les propriétaires de la planète ballottent et manipulent à leur profit.