Continental se réorganise, IPO de Powertrain en 2019

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Quelques éléments de la restructuration en cours à Continental à partir d’une dépêche de l’agence Reuters du 18/07/2018. Pour vous tenir informés des conséquences et des actions en cours et à venir en France, contactez et discutez avec vos représentants syndicaux.

FRANCFORT (Reuters) – Continental va introduire en Bourse sa division de transmissions dès le milieu de l’année prochaine dans le cadre d’une vaste réorganisation annoncée mercredi et destinée à adapter l’équipementier aux bouleversements en cours dans le secteur automobile avec l’essor des voitures électriques et autonomes.

Continental va introduire en Bourse sa division de transmissions dès le milieu de l’année prochaine dans le cadre de sa scission en trois entités distinctes qui seront placées à partir de 2020 sous le contrôle d’une holding, a annoncé mercredi l’équipementier automobile allemand.
 

Continental va se scinder en trois entités distinctes qui seront placées à partir de 2020 sous le contrôle d’une holding: une première pour les pneumatiques (Continental Rubber), une deuxième pour les châssis, les habitacles et la sécurité auxquels seront associées les technologies de conduite autonome (Continental Automotive) et une troisième, Powertrain, pour les systèmes de transmission.

Le groupe de Hanovre pense que ses principaux moteurs de croissance se trouvent dans les logiciels et les produits électroniques.

“C’est un jour historique pour Continental. Nous nous lançons à pleine vitesse dans l’avenir de la mobilité”, a dit le président du directoire, Elmar Degenhart, cité dans un communiqué.

L’action prenait 1,04% à 13h34 GMT en Bourse de Francfort, une progression toutefois moins forte que celle de l’indice du secteur européen de l’automobile, qui avançait de 1,46% au même moment.

La création de l’entité de transmissions, qui sera dotée dès le début de 2019 d’un nouveau nom et d’une nouvelle direction, va générer des coûts opérationnels estimés à 350 millions d’euros, a précisé l’équipementier allemand. Une grande partie de cette somme sera comptabilisée en 2018 et 2019.

Cette division, une fois cotée séparément du reste du groupe, pourrait ensuite participer à une consolidation ou à des partenariats dans son secteur, a dit Continental.

 

La vente d’une participation minoritaire dans la division pneumatiques, probablement via une IPO, représente une option pour l’avenir, a aussi déclaré Continental.

Edward Taylor; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison

Partage des richesses (Vidéo)

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Le capitalisme financier et l’actionnariat accentuent la casse sociale et la précarité des salarié.es.

Il n’y a jamais eu autant de richesses produites en France. Mais la « crise » et la « dette » permettent ses politiques antisociales au profit des riches.

Les conséquences : inégalités en hausses, baisse de moyens pour la santé, l’éducation, la protection sociale, la culture, le logement. Et c’est plus de souffrance au travail !

L’Union Syndicale Solidaires revendique un vrai partage des richesses, une augmentation des salaires et des pensions, mais aussi une taxation des produits financiers et la lutte contre l’évasion fiscale. Nous n’oublions pas de mener aussi le combat pour l’égalité salariale femme-homme !

28 juin -Journée nationale de mobilisation interprofessionnelle

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L’Union syndicale Solidaires a décidé d’appeler sur ses propres bases à la journée de mobilisation du 28 juin.

L’appel de Solidaires

Les cheminot-es poursuivent leur lutte légitime par une grève dont la durée est remarquable. Face à elles et eux, le pouvoir reste droit dans ses bottes, fait adopter la loi et refuse de négocier. La journée du 28 juin doit partout exprimer le soutien à leur lutte contre la privatisation et pour la préservation du statut. On ne rappellera jamais assez qu’ils et elles luttent pour un véritable service public des transports sur tous les territoires, pour toutes et tous. On ne rappellera jamais assez, encore, qu’une fois le statut des cheminot-es détruit, le pouvoir s’attaquera à celui des fonctionnaires et continuera à détruire tous les conquis sociaux qu’il présente comme des obstacles à la libéralisation totale, thatcherienne, du marché du travail.

Tout le monde est concerné par cette offensive globale contre nos conditions de travail et de vie décente : les retraité-es, les étudiant-es et les lycéen-es qui, avec Parcoursup en font les frais aujourd’hui. Alors oui, nous avons encore et toujours de bonnes raisons d’être en lutte, ensemble, le 28 juin. Nous ne nous réduisons pas à des tableaux de gestion ou à des algorithmes.

Mais après ? Nous mesurons les difficultés à mobiliser aujourd’hui compte tenu du niveau insuffisant de certaines journées de mobilisations récentes. Nous entendons la lassitude exprimée par les travailleurs et travailleuses vis à vis de journées de mobilisations isolées et souvent fragmentées entre les différents secteurs. C’est pourquoi, Solidaires continuera, comme nous l’avons fait à de très nombreuses reprises depuis un an, à participer à tous les efforts pour construire une riposte interprofessionnelle d’ampleur suffisante sur des bases revendicatives. Face à la dévastation sociale et à la morgue des classes dominantes, la lutte, c’est tous les jours que nos militant-es la mènent et la construisent. Aussi nous n’attendrons pas la fin de l’été pour cela. Pour nous, il ne saurait y avoir de trêve estivale.

Guerre aux pauvres. Pire que ses prédécesseurs, ce pouvoir arrogant mène la guerre contre les pauvres. Pour cela, il ne renonce à aucune outrance, mensonge ou cynisme. En témoigne la violence par laquelle Macron s’exprime sur les minima sociaux : tout ce « pognon de dingue » dépensé pour les pauvres qui « ne font pas d’efforts ». On les « déresponsabilise et on est dans le curatif ». Comme si la pauvreté était une fatalité ou pire, une maladie à « curer ». Ceux et celles qui nous dirigent sont sans vergogne, se pensant autorisé-es à énoncer publiquement les préjugés les plus dégradants des riches vis-à-vis des démunis. Ces « riens » qu’on croise dans les gares, démuni-es par qui ? Démuni-es en tous cas des 500 000 euros dépensés pour renouveler la vaisselle à l’Elysée (ça fait combien de RSA ?)

Les salarié-es aussi coûtent trop chers aux patrons. Heureusement pour ces dernier-es, la loi travail de Macron permet aujourd’hui à PSA de mettre fin aux 35 heures dans ses usines. S’ils et elles travaillent plus en gagnant moins, c’est sûr, cela fera plus de profits pour leurs patrons. Comme pour l’ex PDG de Carrefour, parti en retraite avec une indemnité de 13 millions d’euros pendant que son groupe licencie et ferme des magasins. 13 millions ! en voilà du pognon de dingue pour financer des services publics et assurer les besoins sociaux de la population ! Sans oublier ce pognon de dingue évadé et fraudé fiscalement, ces dizaines de milliards d’euros, ils pourraient en financer pas mal de biens communs !

Le 28 juin est un moment important de mobilisation, de grèves et d’actions pour maintenir la pression par tous les moyens dont nous disposons.
Gardons le fil de notre légitime colère, continuons à construire patiemment mais résolument la résistance et les luttes contre leur monde.

Charles Piaget – LIP 1973 – Un parcours syndical exemplaire (Vidéo)

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Charles Piaget est ce syndicaliste de LIP (Industrie horlogère) à Besançon qui en 1973 était un des acteurs emblématiques des salariés en lutte contre un plan de fermeture de leur usine. Ce combat a été jusqu’à l’occupation de l’entreprise, la fabrication et la commercialisation des montres par les salariés pour payer leurs salaires, soit une expérience d’autogestion.

Dans cette interview, on comprend mieux le parcours de cet ouvrier que rien ne prédestinait à devenir un leader syndical dans les années 70.
Les questions abordées restent d’actualité 50 ans plus tard et nous interpellent de la même manière qu’à l’époque.
L’engagement syndical, tout aussi nécessaire aujourd’hui qu’il l’était hier n’a toujours rien d’évident.

Les combats sociaux ont pris de nouvelles formes (cf. « En Guerre » le film de Stéphane Brisé) mais restent comparables aux luttes des salariés des années 70.

Saluons ici l’initiative de MEDIAPART qui donne la parole à un acteur du mouvement ouvrier des années 70 dont les propos résonnent aujourd’hui avec une actualité toute particulière.

Rappel sur LIP et la lutte de ses salariés en vidéo ICI.

Dix actrices et acteurs de 68 reviennent sur ces événements qui ont changé leur vie. Par-delà la diversité des choix politiques et des parcours, ces femmes et ces hommes ont en commun de ne pas avoir renoncé à changer radicalement le monde. Aux antipodes des commémorations qui mettent à l’honneur anciens militants repentis et nouveaux convertis au libéralisme, la série aborde cette histoire pas si lointaine comme une occasion de rappeler les raisons – qui n’ont jamais été aussi actuelles – de se révolter. Elle permet aussi de confronter ces témoignages au regard des générations suivantes auxquelles appartiennent ses quatre initiateurs et auteurs, avec une diversité de parcours et une pluralité d’engagements.

Lire l’article ICI

En guerre – Un thriller politique analyse les rapports sociaux ici et maintenant!

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Notre coup de cœur cinéma, actuellement dans les salles (UTOPIA Toulouse, Tournefeuille), un film coup de poing qui décortique les rapports sociaux dans l’entreprise. Mi thriller, mi documentaire, ce film passionnant de bout en bout  montre l’humain face aux logiques d’entreprise et aux manipulations des images que nous connaissons tous.

A voir!

EN GUERRE

Stéphane BRIZÉ – France 2018 1h53mn – avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie, David Rey, Olivier Lemaire, Isabelle Rufin… Scénario de Stéphane Brizé et Olivier Gorce, avec la collaboration de Xavier Mathieu, Ralph Blindauer et Olivier Lemaire. Festival de Cannes 2018 : Sélection officielle, en compétition.

Dans ce film, Brizé filme avec autant de force la parole en action – celle formatée et implacable de la logique capitalistique face à celle digne, chargée de bon sens et de colère, des ouvriers – que les moments d’affrontement, filmés et sonorisés (musique remarquable de Bertrand Blessing) comme une montée inexorable de la tension mais aussi de la force de l’union. La démonstration est terrible : l’arsenal juridique favorise outrageusement le grand patronat qui peut licencier même si l’entreprise est bénéficiaire et qui, s’il est obligé de proposer une vente, peut refuser sans arguments un repreneur pourtant jugé crédible par les experts. Face à cette omnipotence, l’impuissance du politique est patente, même quand il se montre individuellement bienveillant, comme c’est le cas du conseiller social de l’Elysée qui ne peut rien faire face à la détermination cynique du dirigeant allemand du groupe.

Secret des affaires : monsieur le Président, en marche vers la censure ?

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La loi sur le secret des affaires votée au parlement met en danger la liberté d’informer. Dans les entreprises, elle remet en cause les possibilités offertes aux représentants du personnel d’informer pleinement les salariés.

Pour signer la pétition en ligne, cliquer ICI

Par Le collectif Stop Secrets des Affaires

Nous en sommes persuadés. Comme nous, vous considérez la liberté d’informer comme un pilier de la démocratie. Comme nous, vous êtes favorable à l’équilibre des pouvoirs et à l’intérêt général.

Pendant des mois, nous avons défendu ces valeurs – dont vous êtes l’un des garants – pour amender la loi sur le secret des affaires, votre loi, portée par le député Raphaël Gauvain (LREM), ancien avocat d’affaires. Ce texte sera définitivement voté le 14 juin 2018 par l’Assemblée nationale. Or, votre majorité parlementaire n’a jamais pris en compte l’engagement des 550 000 citoyens signataires de notre pétition. Elle est restée sourde aux revendications de 52 organisations et syndicats. Elle a rejeté en bloc les arguments d’une grande partie de la presse française.

Aujourd’hui, ONG, représentants des salariés dans les entreprises, journalistes, syndicats, nous sommes tous solidaires pour dire « non » à l’actuelle transposition de la Directive européenne sur le secret des affaires.

Monsieur le président de la République, faut-il rappeler ici le travail exemplaire du Dr Irène Frachon, sans laquelle il n’y aurait pas eu d’affaire Mediator ? Que dire du travail minutieux des lanceurs d’alerte, des chercheurs, des ONG et des centaines de journalistes, sans lesquels vous n’auriez jamais entendu parler des Panama Papers, des Paradise Papers, du Diesel Gate ou de l’affaire UBS ? La liste est trop longue pour que vous ignoriez l’utilité publique de ces enquêtes. Avec cette loi, elles n’auraient jamais vu le jour.

Comme toujours, le diable est dans les détails. La définition au large spectre du secret des affaires permettra aux entreprises de soustraire l’essentiel de leurs informations du débat citoyen. Les lanceurs d’alerte seront systématiquement traînés en justice, avant même de pouvoir faire la preuve de leur bonne foi. Les représentants du personnel pourront être poursuivis pour avoir diffusé des informations aux salariés. Les ONG devront démontrer qu’elles agissent pour le bien commun. Et les organes de presse pourront être assignés devant des tribunaux de commerce.

Désormais, la loi donnera aux entreprises le pouvoir de poursuivre tous ceux qui oseront révéler des informations sensibles dans l’intérêt général. Pis, avant même toute publication, elle réinstaurera une forme de censure a priori du juge, abolie en 1881 par la loi sur la liberté de la presse. Entre les mains de vos députés, cette loi constitue un outil de censure inédit. C’est une attaque sans précédent contre le droit d’informer ainsi que le droit d’être informé de manière libre et indépendante.

Monsieur le président de la République, si vous considérez la liberté d’informer comme un pilier de la démocratie, si vous êtes attaché à l’équilibre des pouvoirs et à la défense de l’intérêt général, nous ne sommes pas opposés au secret des affaires. Comme vous, nous souhaitons protéger le savoir-faire de nos entreprises et mettre un terme à l’espionnage économique entre acteurs concurrentiels. Mais c’est à ces acteurs, et à eux seuls, que le secret des affaires doit s’appliquer. Pas à l’ensemble de la société !

Nous refusons qu’une loi votée au nom du peuple soit instrumentalisée afin de bâillonner les citoyens. Nous ne pouvons accepter que des lobbys, quels qu’ils soient, dictent l’information.

Monsieur le président de la République, à l’heure où les médias n’ont jamais été aussi concentrés, à l’heure où les ONG n’ont jamais subi autant de pressions, vous ne pouvez remettre en cause le contrat historique qui unit les Français à leurs élites politiques.

En mars 1944, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis politiques groupés au sein du Conseil national de la Résistance (CNR) décidaient d’assurer à la presse son indépendance « à l’égard de l’Etat et des puissances d’argent ». Le CNR revendiquait l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières ».

La loi sur le secret des affaires s’attaque à ce pacte fondateur. Elle met sérieusement en danger l’équilibre démocratique et constitutionnel de notre pays. Elle érige le secret des affaires en un principe général et relègue la liberté d’information au rang de simple exception, sans poser de cadre précis.

Monsieur le président de la République, nous ne pouvons l’accepter.

La procédure parlementaire n’ayant permis aucun débat public digne de ce nom, ni aucune concertation entre les partenaires sociaux, vous êtes, avec le Premier ministre, le seul à pouvoir changer le contenu de cette loi.

Si comme nous, vous considérez la liberté d’informer comme un pilier de la démocratie ; si comme nous, vous êtes attaché à l’équilibre des pouvoirs et à la défense l’intérêt général, vous devez modifier cette loi. Vous devez limiter le champ d’application du secret des affaires aux seuls acteurs économiques concurrentiels.

Liste des signataires collectifs :
Sociétés des journalistes, sociétés des rédacteurs, organes de presse et associations soutenant la presse :
Agence France Presse. Prix Albert-Londres,Alternatives économiques, Bastamag, BFMTV, Capa, Challenges, les Echos, Fakir, Europe 1. Fédération française des agences de presse, le Figaro, France 2, France 3 Rédaction nationale, France Inter, Fumigène Mag, le Journal du dimanche, le Journal minimal, les Jours, la TéléLibre, Libération, Mediacités, Mediapart, Collectif Metamorphosis,l’Obs,l’Observatoire des multinationales, le Parisien, le Point,Premières Lignes Télévision, Radio France, Reporterre, RMC, Société civile des auteurs multimédias (Scam), Slug News, Télérama,TF1, TV5 Monde, la Vie.

ONG et syndicats :
Anticor, les Amis de la Terre France, CCFD-Terre solidaire, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), CFDT cadres, CFE-CGC, Collectif éthique sur l’étiquette, Crim’HALT. Fédération des finances-CGT, Fédération communication conseil culture, Fondation France Libertés, Foodwatch, Greenpeace France, Inf’OGM, Informer n’est pas un délit, le Mouvement, Nothing2hide, Notre affaire à tous, Ligue des droits de l’homme (LDH), Pollinis, Ritimo, Sciences citoyennes, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat national des journalistes (SNJ), Snesup-FSU, SNCS-FSU (syndicat national des chercheurs scientifiques), SNJ – CGT, Sherpa, Solidaires, UGICT – CGT.

Signatures individuelles, journalistes, producteurs, avocats :

Fabrice Angotti, rédacteur en chef RMC. Fabrice Arfi, Mediapart. Manon Bachelot, journaliste Premières Lignes TV. Irène Bénéfice, journaliste-réalisatrice. Linda Bendali, journaliste-réalisatrice, Premières Lignes TV Véronique Blanc, journaliste indépendante. Lise Blanchet, journaliste, Prix Albert-Londres. Frédéric Boisset, rédacteur en chef, Brainworks. Martin Boudot, journaliste-réalisateur, Premières Lignes TV. Denis Boutelier, producteur, CAT & Cie. Félix Briaud, journaliste indépendant. Benoît Bringer, journaliste-réalisateur, Premières Lignes TV Christophe Brulé, rédacteur en chef, TSVP/MSVP. Jean-Pierre Canet, journaliste. Julie Charpentrat, journaliste. Benoît Collombat, journaliste, France Inter. Eric Colomer, journaliste-producteur, Dream Way. Caroline Constant-Baumard, journaliste, l’Humanité. Guilhem Delteil, journaliste RFI. Antoine Deltour, lanceur d’alerte. Jennifer Deschamps, journaliste KM. Elsa Dicharry, journaliste aux Echos. Aude Favre, journaliste indépendante. Emmanuel Gagnier, rédacteur en chef Premières Lignes TV. Audrey Gloaguen, journaliste indépendante. Catherine Golliau, journaliste au Point. Pascal Henry, journaliste-réalisateur indépendant. Luc Hermann, producteur Premières Lignes TV. Etienne Huver, journaliste-réalisateur. Nicolas Jaillard, rédacteur en chef, TV Presse. Mathieu Jego, rédacteur en chef, France 2. Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité. Hervé Kempf, journaliste, fondateur de Reporterre. Rémi Labed, journaliste. Paul Laubacher, journaliste à l’Obs. Séverine Lebrun, journaliste, France 2. Sophie Le Gall, journaliste-réalisatrice, Premières Lignes TV. Elise Lucet, journaliste, France 2. Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac, journaliste-réalisateur. Virginie Marquet, avocate. Laurent Mauduit, journaliste, Mediapart. Marie Maurice, journaliste, Premières Lignes TV. Paul Moreira, producteur, Premières Lignes TV. Anthony Orliange, rédacteur en chef Capa. Sylvain Pak, journaliste-réalisateur. Laure Pollez, journaliste, France 2. Olivier Ponthus, rédacteur en chef, Yemaya. Delphine Prunault, journaliste-réalisatrice. Laurent Richard, journaliste-réalisateur. Premières Lignes TV Agnès Rousseaux, journaliste, Bastamag. Magali Serre, journaliste-réalisatrice. Frédéric Texeraud, producteur CAT&Cie. Emmanuelle Veil, fondatrice du Journal minimal. Romain Verley, rédacteur en chef, Premières Lignes TV. Nicolas Vescovacci, journaliste-réalisateur, Premières Lignes TV.

Continental – Point d’avancement des négociations en cours pour la mise en place du Comité social et économique (CSE)

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Les Comités d’Entreprise, les Délégués du Personnel (DP), les Comités Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) ont été fusionnés par les lois Macron en une seule instance appelée CSE. La mise en place, l’organisation, les moyens dont disposera ce CSE doivent être négociés dans chaque entreprise.

Afin de compenser la baisse drastique du nombre d’élus, le législateur propose le recours à des Représentants de Proximité : salariés non élus qui seront désignés par les élus du CSE sur les sites.

Pour en savoir plus sur le CSE et son rôle, lire notre article ICI et lire la fiche pratique « Comité social et économique » (CSE) éditée par le gouvernement.

Lire aussi « 100 Questions-Réponses sur le CSE« .

VOICI UN PREMIER BILAN DES NÉGOCIATIONS EN COURS À CONTINENTAL AU 1ER JUIN.

Organisation générale du CSE

Lors de la réunion du 31 mai, nous sommes tombés d’accord sur un CSE composé de 30 titulaires et 30 suppléants. Ces derniers seront élus par les salariés des cinq sites et représenteront donc l’ensemble des salariés.

Point de désaccord

  • Les moyens en temps alloués aux membres des commissions importantes sont insuffisants. La direction propose d’ajouter seulement 15h de délégation au secrétaire du Comité.

Notre position

  • Le nombre d’heures allouées doit être en rapport avec l’importance et la complexité des taches à réaliser.
  • Nous considérons par exemple qu’un mi-temps doit être accordé aux secrétaire et trésorier-e du CSE qui ont, au titre de la gestion des œuvres sociales, à gérer un budget de plus d’un million d’euros.

La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT)

Cette commission remplacera les 5 CHSCT (25 élus actuellement sur les sites). Elle sera chargée de tous les problèmes de santé et sécurité. Pour être utile aux salariés, elle doit être présente au plus près des salariés et recueillir toutes les informations des sites. Elle devra suivre tous les sujets santé et sécurité pour l’ensemble de l’entreprise.

Points de désaccord

  • Lors de la 4éme réunion de négociation, nous étions tombés d’accord sur le nombre de 15 membres pour cette commission. Au cours de la 5ème réunion, la direction dit vouloir revenir à 10 membres.
  • Concernant le nombre de réunions annuelles, la direction souhaite s’en tenir au minimum imposé par la loi, soit 4 réunions par an.

Notre position

  • 15 personnes sont un minimum pour suivre l’activité de plus de 3500 personnes réparties en 5 sites, avec 3 usines, 2 centres d’essais, des labos très différents et de nombreuses formes d’organisations du travail.
  • De la même façon, nous sommes convaincus que cette commission doit se réunir plus régulièrement afin d’être proactive en matière de protection de la santé.

Représentants de proximité (désignés par le CSE)

Les représentants de proximité comblent le vide résultant de la suppression des établissements distincts et par conséquence de la disparition des délégués du personnel sur les sites.

Point de désaccord

  • La direction accepte la possibilité de représentants de proximité, mais en faible nombre et sans réunions régulières avec l’employeur sur chacun des sites.

Notre position

  • Le rôle des RP est de remonter les problèmes, les questions des salariés des sites, de veiller au respect du code du travail, de collecter et traiter au plus près tous les problèmes de santé et sécurité au travail en lien avec le CSSCT.
  • Il est indispensable qu’une commission qui représente les salariés sur un site puisse rencontrer régulièrement la direction locale et qu’un compte-rendu soit diffusé aux salariés, comme c’était le cas pour les questions DP.
  • Le nombre de représentants de proximité doit être suffisant pour prendre en compte les besoins de tous les secteurs de l’entreprise (site, équipes, unité d’organisation…).
  • Les RP doivent disposer d’un nombre d’heures de délégation suffisant pour exercer leur mandat.
  • Pour rappel, jusqu’à maintenant, chaque établissement avait les DP et le CHSCT pour remonter et traiter les besoins des salariés.

Mode de désignation des RP

Toutes les organisations sont d’accord pour que ces personnes soient désignées proportionnellement aux résultats de chaque site lors des élections.

Point de désaccord

La direction voudrait que les RP soient désignés exclusivement parmi les membres élus au CSE.

Notre position

  • La loi prévoit la possibilité de désigner des salariés qui n’ont pas été élus dans le CSE .
  • Cela apporte une souplesse qui garantit que tous les sites puissent être représentés.
Tract commun Solidaires Conti – CFDT

22 mai à Toulouse – Dans la rue pour défendre les services publics

sdr
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Une nouvelle fois à Toulouse, nous étions des milliers à défiler pour défendre nos droits.

Union syndicale

Pour une fois, c’était à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales pour défendre des services publics menacés par un gouvernement qui se croit tout permis.

A Toulouse le 22 mai

Mobilisation samedi 26 mai

Mobilisons nous et faisons du 26 mai prochain une grande fête et le début d’un mouvement de résistance aux attaques d’un gouvernement qui  a choisi de privilégier les riches et les patrons.

Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité, marée populaire le samedi 26 mai.

Rendez-vous à Toulouse à 14h00 place Jeanne d’Arc.

CAC 40 : plus de profits, plus d’inégalités!

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Nous reprenons ici une enquête de Oxfam en France montrant l’augmentation considérable des inégalités dans le partage des profits des entreprises du CAC40. Pour plus de détail, vous pouvez consulter le site d’OXFAM.

En résumer les actionnaires accaparent les profits et les patrons des entreprises du CAC40 voient leurs salaires exploser alors que les salariés sont mis à contribution (gel des rémunérations, suppressions d’emplois, augmentation de la pression au travail) pour payer toujours plus de dividendes.

11/05/2018

Après avoir dévoilé en janvier 2018, un état des lieux alarmant des inégalités dans le monde, Oxfam a enquêté en France, sur les grandes entreprises et révèle avec le BASIC, dans un rapport « CAC40 : des profits sans partage» la façon inégalitaire dont sont partagés les profits des entreprises du CAC 40, l’indice boursier français.

Des dividendes record

Au niveau des dividendes pour les actionnaires :la France est le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. Depuis 2009, sur 100 euros de bénéfices, les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 euros de dividendes aux actionnaires et seulement 5,3 euros sous formes de primes aux salarié-e-s.

 

Pourtant, ce sont principalement les personnes qui travaillent au sein de ces entreprises qui créent leur richesse. Les actionnaires sont rois et les salarié-e-s sont les grands perdants de ce partage : si les entreprises du CAC 40 avaient choisi de maintenir en 2016 le même niveau de dividendes qu’en 2009 et d’augmenter la rémunération des employés plutôt que de maximiser les dividendes des actionnaires, l’ensemble des travailleurs du CAC 40 dans le monde auraient pu voir leurs revenus augmenter en moyenne d’au moins 14 000 euros sur la période, soit plus de 2 000 euros par an et par employé.

Le grand écart salarial

Au niveau des écarts salariaux, les grandes entreprises alimentent également les inégalités en rémunérant de façon excessive leurs grands patrons, au regard de la rémunération moyenne des salarié-e-s. Ces écarts salariaux indécents se traduisent par des rapports de plus en plus grands entre hauts et bas salaires : en 2016, les patrons du CAC 40 gagnaient en moyenne 257 fois le SMIC, et 119 fois ce que le salaire moyen au sein de leur entreprises (en 2009, cet écart était de 97). L’écart le plus important a été constaté chez Carrefour où le PDG  a perçu en 2016, 553 fois le SMIC.

Le recours accru à l’évasion fiscale

Les entreprises du CAC 40 creusent aussi les inégalités en ne payant pas leur juste part d’impôt. Le recours accru à l’évasion fiscale reste un réflexe largement répandu parmi les entreprises du CAC 40.  En 2016, elles détiennent plus de 1 400 filiales dans les paradis fiscaux, un chiffre croissant. L’évasion fiscale des entreprises du CAC 40 a un impact humain : en cachant leurs profits et en ne contribuant pas à leur juste valeur, les entreprises privent les Etats de recettes fiscales importantes, qui pourraient bénéficier au financement de services publics (transports, éducation, santé, etc.) utiles à tous.

Air France : le referendum organisé par le PDG fait plouf!

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Air France : première victoire pour les travailleurs, les travailleuses et l’intersyndicale de lutte !

Le référendum organisé à l’initiative du PDG a fait plouf. L’accord salarial refusé par les organisations syndicales (mais la CFDT et la CGC ont fait campagne pour le oui) a été rejeté par 55% du personnel (avec 80% de votant-es).

Le chantage n’y aura rien fait : ni les menaces de démission du PDG (bon vent !), ni les menaces sur l’emploi, sur l’embauche des apprenti-es…

Face aux profits accumulés (le secteur aérien se porte bien), aux salaires mirobolants des cadres dirigeant-es nommé-es par l’Etat, les travailleur-euses exigent leur dû depuis plusieurs semaines par la grève, et maintenant ils-elles l’ont exprimé par un vote.

C’est un encouragement pour leur lutte, pour de véritables augmentations de salaires, et de nouvelles dates de grèves sont annoncées.

Au-delà, c’est un signe fort pour tous ceux et celles qui luttent aujourd’hui : cheminot-es, hospitalier-es, travailleur-euses des Ehpad, des finances, et salarié-es en grèves dans de nombreuses entreprises pour leurs salaires leurs emplois.

C’est enfin une autre indication : on ne peut pas faire une croix sur les organisations syndicales dès lors qu’elles sont unies dans la lutte.

Alors bravo aux aérien-nes, et pour tous et toutes la lutte continue !